
Les tensions entre Washington et Téhéran ont franchi un nouveau cap après les menaces proférées par Donald Trump… si bien que la Russie s’en mêle. Dimanche, le chef d’État américain a averti que si l’Iran ne trouvait pas d’accord avec les États-Unis sur son programme nucléaire, une action militaire et des sanctions économiques, y compris des droits de douane, pourraient être appliquées. « S’ils ne parviennent pas à un accord, il y aura des bombardements […] comme ils n’en ont jamais vu auparavant », a déclaré le président Trump, faisant planer la menace de frappes sans précédent contre l’Iran.
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Des menaces rapidement condamnées par Moscou, allié de la République islamique. La Russie et l’Iran ont signé un accord le 17 janvier dernier, quelques jours avant l’investiture de Donald Trump. Bien que les termes de cet accord n’aient pas été rendus publics, il engloberait des coopérations dans divers secteurs, notamment l’énergie, la finance, les transports et la technologie. Il inclut également des échanges dans « le domaine des utilisations pacifiques de l’énergie atomique », selon des informations du Kremlin relayées par Le Monde.
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« On entend effectivement des menaces, on entend aussi des ultimatums, a remarqué le vice-ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Riabkov. Nous considérons que de telles méthodes sont inappropriées, nous les condamnons et les considérons comme un moyen (pour les États-Unis, NDLR) d’imposer leur volonté à la partie iranienne », a-t-il indiqué ce mardi dans une interview au journal Affaires internationales, dont les extraits ont été diffusés dans Le Daily Mail. « Les conséquences de cela, surtout si les frappes visent des infrastructures nucléaires, pourraient être catastrophiques pour toute la région », a-t-il prévenu.
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De son côté, l’Iran menace de frapper des bases américaines et de « détruire » tout le Moyen-Orient si Donald Trump met à exécution une action militaire en l’absence d’un nouvel accord nucléaire. La République islamique, qui nie chercher à se doter de l’arme nucléaire, « n’aura d’autre choix que de le faire » en cas d’attaque contre le pays, a mis en garde lundi soir Téhéran.
Face à cette escalade, la Russie prône le dialogue et propose d’agir en tant que médiateur entre les Américains et les Iraniens : « Tant qu’il est encore temps et que le train n’est pas encore parti, nous devons redoubler d’efforts pour parvenir à un accord sur une base raisonnable, incite Riabkov. La Russie est prête à offrir ses services à Washington, à Téhéran et à tous ceux qui sont intéressés. »
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