Michel, tu ne peux pas savoir comme j’étais content, mercredi dernier, j’étais très heureux que tu sois blanchi définitivement. Depuis dix ans je me suis permis, même si tu n’étais pas d’accord avec moi, de prendre ta défense à la radio et sur différents plateaux de télévision. Tu ne peux pas savoir le nombre incalculable de personnes qui m’ont critiqué car je savais, te connaissant parfaitement, que tu n’étais pas capable de monter un deal de ce type.
Je confirme que tu n’as rien à voir avec cette histoire et que tu as simplement été payé pour un travail effectué pour ton grand ami, Joseph Blatter, alors président de la Fifa. Même tes ennemis le reconnaissent, sauf que tes soi-disant amis voulaient ta place et voulaient surtout que tu disparaisses du monde du football.
Tu as dirigé l’UEFA, en ton âme et conscience, tu as simplement voulu faire évoluer le football, tu étais contre cette invasion d’argent dans ce monde que tu aimes tant. On t’a sali, on t’a humilié, on t’a accusé, et mercredi dernier, en Suisse, tu as marqué le but décisif qui donne une victoire finale, une victoire morale, une victoire prouvant ton honnêteté indestructible.
Tu étais contre cette invasion d’argent dans ce monde que tu aimes tant
Évidemment que tu as tes défauts, mais il est inadmissible qu’on puisse encore aujourd’hui te faire perdre dix ans de ta vie à cause d’accusations mensongères. Beaucoup des anciens collaborateurs que tu as recrutés t’ont trahi ; il faut maintenant que tu saches où sont tes vrais amis. Et arrêter de faire les questions et les réponses sur des rumeurs infondées et déplacées.
L’amitié est une des choses le plus importantes de la vie. Si tu t’es retrouvé dans cette situation-là pendant dix ans, c’est qu’il y en a tellement qui voulait la place de Blatter. Alors, quand tu as émis le fait de devenir peut-être le président de la Fifa, les soi-disant vrais amis se sont déchaînés et ils ont tout fait pour te faire éjecter.
La suite après cette publicité
Ce dimanche, je pense surtout à ton entourage, à ta femme, à ta famille, ils ont souffert autant que toi. Même si on ne peut pas être d’accord sur tout, sache simplement que je n’ai rien à te demander, je veux une nouvelle fois saluer la logique de cette décision du tribunal pénal fédéral suisse.
Je garde une phrase incroyablement émouvante de ta part : « Mes parents sont partis… Ils n’ont pas assisté à tout ça. » Tout le monde, sans exception, garde en souvenir ta merveilleuse carrière de joueur, de leader, de dirigeant. Paul Verlaine a écrit : « Nos souvenirs sont nos meilleurs compagnons. »
Tu vas avoir 70 ans, c’est incroyable. Reviens au stade voir l’équipe de France, invité par Philippe Diallo, ne te cache pas, ça sert à rien, tu n’as rien fait de mal, personne ne t’en veut, personne n’a le droit de te juger sauf les incompétents et les donneurs de leçon. Continue à tricher au golf avec Jean-Claude Colas, qui ne s’en est toujours pas aperçu, continue à te faire plaisir avec la vie, qui est pas mal quand même, et tente d’oublier, sans pardonner, le mal qu’on t’a fait.
Quoi qu’il arrive, j’ai toujours confiance en toi, même si tu t’en fous de ce que je viens d’écrire, tu resteras pour moi quelqu’un que j’ai aimé, respecté et défendu. J’espère qu’un jour, un hommage te sera rendu au Stade de France, stade que tu as fait construire pour la Coupe du monde en 1998 avec Jacques Chirac, comme ils l’ont fait pour Olivier Giroud. Que ton maillot n’ait pas été affiché dimanche dernier, c’est un véritable scandale… Enfin, respect éternel à Christelle, qui a toujours été là pour toi.
À très vite.
Sur les conseils de Pascal Praud et Océane Daniel.
Source : Lire Plus