
Jérôme Guedj en appelle au réveil de la gauche. Invité dans le Grand Rendez-vous CNews – Europe 1 – Les Échos, ce dimanche 30 mars, le député socialiste de l’Essonne a été interrogé sur le résultat du sondage du JDD, selon lequel Marine Le Pen obtiendrait 37 % d’intentions de vote (dans l’hypothèse la plus favorable) au premier tour de l’élection présidentielle. Un sondage publié à la veille d’un jugement crucial, où la cheffe des députés RN risque une peine d’inéligibilité avec effet immédiat.
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« Si rien ne se passe, la pente naturelle est la victoire de Marine Le Pen », analyse le parlementaire. « Si les formations politiques, singulièrement celle à laquelle j’appartiens, mon camp, celui de la gauche républicaine, n’est pas capable d’offrir une alternative » à Marine Le Pen, la victoire de la triple candidate à l’élection présidentielle sera inéluctable, ajoute le parlementaire.
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« Tous les jours, mon engagement politique est d’éviter l’élection de Marine Le Pen. Je veux combattre sur le terrain des idées, sur le terrain de l’efficacité de la politique économique, sur le terrain de la question sociale, (mais aussi) des sujets régaliens, notamment la sécurité », a énuméré le député PS, dont le parti oscille entre 4 et 11 % dans le sondage Ifop pour le JDD.
« Sur tous ces sujets, je préfère porter des réponses aux électeurs qui sont tentés par Marine Le Pen. Je m’adresse à tous les électeurs de ce pays pour leur dire que ce n’est pas la bonne réponse », poursuit Jérôme Guedj. Avant de conclure : « Ce ne sont pas les bonnes réponses à des colères ou des inquiétudes qui peuvent être légitimes. Et il faut donc offrir une alternative. La progression de Marine Le Pen dans les sondages, c’est la défiance à l’endroit de la classe politique actuelle ».
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Si l’élu socialiste souhaite l’union de forces de gauche pour faire échouer le RN, il tient à distance le mouvement de Jean-Luc Mélenchon : « Je ne souhaite qu’il n’y ait plus d’accord électoral, programmatique, avec La France insoumise, souligne-t-il. Je l’ai incarné moi-même puisque j’ai été candidat aux élections législatives dans ma circonscription en juillet 2024 après la dissolution, en refusant d’être dans le Nouveau Front Populaire et en refusant LFI ». L’an dernier, le député de l’Essonne a notamment accusé Jean-Luc Mélenchon d’utiliser des mots « stigmatisants », renvoyant à une sémantique « qui a souvent été antisémite ».
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