
L’objectif du mouvement « Tesla Takedown » est de dénoncer les coupes budgétaires dans l’administration américaine ordonnées par le patron de Tesla, nommé depuis le début de la présidence Trump à la tête du département de l’Efficacité gouvernementale. Plus largement, son but est de condamner le discours politique du milliardaire, accusé d’être d’extrême droite.
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Un mouvement théoriquement « pacifique »
Ce collectif, né aux États-Unis, se veut « un mouvement de protestation pacifique ». Outre contester l’action d’Elon Musk et son influence auprès de l’administration Trump, il cherche à s’attaquer à la fortune de l’homme d’affaires, en minant les ventes et les actions Tesla. Pour ses membres, « Elon Musk est en train de détruire notre démocratie, et il utilise la fortune qu’il a bâtie chez Tesla pour y parvenir. Nous prenons des mesures contre Tesla pour arrêter le coup d’État illégal de Musk », déclare le collectif.
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Il encourage ainsi tous les Américains à vendre leurs véhicules Tesla et à se débarrasser des actions de l’entreprise dirigée par Musk.Brûler une Tesla, selon le mouvement, reviendrait à « sauver la démocratie américaine ». Pour Alice Hu, l’une des figures de proue de « Tesla Takedown », s’en prendre à Tesla plutôt qu’à SpaceX – une autre entreprise dirigée par Elon Musk – est la solution la « plus simple et (la) plus accessible ». « Il y a des milliers de bornes de recharge dans le monde et tout le monde vit proche d’un superchargeur », a-t-elle confié auprès de Checknews de Libération.
Sur son site Internet, le mouvement écrit : « Vendez vos Teslas, jetez vos actions, rejoignez les piquets de grève ». De multiples manifestations ont déjà eu lieu dans les magasins Tesla aux États-Unis et en Europe. Plusieurs actions coup de poing se sont ainsi déroulées à Manhattan, San Francisco, Berkeley, Minneapolis ou encore Kansas City. La première a eu lieu le 5 mars, devant un superchargeur de Waterville, dans l’État du Maine.
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Violences et actes de vandalisme anti-Tesla
Pour autant, des débordements ont rapidement porté atteinte à l’image pacifique du mouvement : des manifestations violentes et des actes de vandalisme ciblés, qui ont notamment conduit à l’éviction de Tesla le 20 mars dernier du salon international de l’automobile de Vancouver. Elon Musk s’est scandalisé de ces violences ciblant sa marque, de même que le président américain, qui a promis aux vandales : « Nous vous attraperons et vous vivrez un enfer ».
Les ventes Tesla en chute libre
Mais le but du mouvement semble atteint : les ventes de l’entreprise automobile américaine connaissent une chute vertigineuse. Depuis le 1er janvier, l’action Tesla a reculé de 40 %. En France, les ventes des voitures électriques de la marque ont baissé de 26 % sur un an.
Aux États-Unis, plus de 270 points de vente de la marque Tesla seront occupés le 29 mars par les militants du mouvement. Des centaines de manifestations sont également prévues Outre-Atlantique. Pour l’heure, deux manifestations sont annoncées en France : une à Paris, dans le 8e arrondissement et une à Beauvais, dans l’Oise, où Tesla possède près de 16 bornes de recharge pour ses voitures électriques.
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