La communauté éducative du collège des Ormeaux de Fontenay-aux-Roses (Hauts-de-Seine) est sous le choc. Une professeure d’EPS a été agressée, mardi après-midi, par trois adolescents, dénoncent ses collègues dans une tribune collective. L’un serait un élève de 4e, les deux autres deux anciens de l’établissement, âgés de 13 et 14 ans qui en avaient été exclus. « Nous ne sommes plus en mesure d’assurer pleinement la sécurité de nos élèves », estiment les signataires du texte, relayé par Le Parisien.
La victime a été agressée alors qu’elle faisait cours à l’extérieur du collège. L’enseignante leur aurait demandé plusieurs fois d’attendre avant d’utiliser le terrain synthétique de la ville. Elle leur aurait aussi confisqué leur ballon.
« C’est bien fait pour elle, cette sale p… ! »
« Après de nombreuses insultes, les agresseurs lui sautent dans le dos, s’accrochent à son cou dans un but de strangulation, et lui assènent plusieurs coups en la poursuivant sur une cinquantaine de mètres ; ils jettent ensuite son sac et son contenu dans la boue », relatent les auteurs de la tribune. Les faits se sont déroulés en présence des élèves de trois classes du collège, soit 78 élèves. Certains auraient encouragé les agresseurs en criant : « C’est bien fait pour elle, cette sale p… ! »
Deux collègues de la victime sont intervenus pour lui venir en aide. « À cette occasion, une deuxième enseignante a été blessée alors qu’elle tentait de récupérer le téléphone d’un des agresseurs qui filmait alors la scène », précisent les signataires de la tribune. « Au lendemain de ces événements glaçants, l’ensemble de la communauté éducative du collège est en profonde sidération. Par cette agression, c’est l’institution toute entière qui est visée et le statut de professeur qui est remis en cause », concluent-ils.
« Les faits reprochés sont extrêmement graves »
L’enseignante agressée a déposé plainte. Dans un communiqué, dont BFMTV se fait l’écho, l’académie de Versailles (Yvelines) indique être « pleinement mobilisée pour garantir des conditions de travail sereines aux équipes éducatives ». Elle « sera particulièrement attentive à la situation de cet établissement dans le cadre du déploiement du plan Tranquillité scolaire ».
« Les faits reprochés sont extrêmement graves, l’agression a été très violente et c’est à la justice d’évaluer la peine associée », a déclaré à la chaîne Alexandre Brugère, le préfet du département. Le haut fonctionnaire « souhaite que la réponse de la justice soit forte en interrogeant la question de la responsabilité parentale ».