
Quand ils sont venus chercher les journalistes de Charlie, certains n’ont rien dit, ils n’étaient pas journalistes et encore moins Charlie.
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Quand ils sont venus chercher des policiers, certains n’ont rien dit, ils n’étaient pas policiers.
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Quand ils sont venus chercher des Juifs, certains n’ont rien dit, ils n’étaient pas juifs.
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Quand ils sont venus chercher des professeurs, certains n’ont rien dit, ils n’étaient pas professeurs.
Quand ils viendront vous chercher parce que les persécutions s’étendront à d’autres, qui sera là pour protester ?
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Ce « ils » d’autrefois s’appelle aujourd’hui le terrorisme islamiste.
Mon frère, Samuel Paty, n’a pas été assassiné pour avoir commis un prétendu acte de blasphème. Non ! Samuel n’a pas été assassiné non plus « pour avoir proposé de voir ou ne pas voir des caricatures ». Ça, ce sont les versions de son assassin et de ses complices.
Samuel a été assassiné par un islamiste radicalisé en mal de djihad, Abdoullakh Anzorov, sur la base d’une diffamation et d’une campagne d’infamie sur Internet menée par des islamistes réclamant ni plus ni moins sa tête.
Face à l’islamisme, le silence, l’inaction et l’indifférence sont autant de fautes morales
Des islamistes l’ont condamné à mort en le livrant sciemment à la vindicte d’intégristes islamistes cherchant à imposer leur organisation totalitaire de la société. Sans preuve, ils ont construit le récit nécessaire pour qu’un individu se croie désigné et légitime pour devoir venger le prophète des musulmans. Cette mécanique tragique révèle la profondeur de l’entrisme islamiste et sa porosité avec le terrorisme. On ne se trouve pas par hasard ou par accident dans un groupement terroriste. C’est cela qui a été rendu public le 20 décembre 2024 par la cour d’assises de Paris, en condamnant ceux qui ont participé à l’enchaînement causal responsable de la mort de Samuel. Les loups se déplacent toujours en meute.
Face à l’islamisme, le silence, l’inaction et l’indifférence sont autant de fautes morales commises par des indécis ou des indolents. La passivité n’offre aucune résistance à notre nation.
Alors, il y a ceux qui diront qu’ils n’ont rien vu venir ; il n’y a pas pire aveugle que celui qui ne veut pas voir. Il y a ceux qui ont refusé de choisir, faussement pacifistes ; l’absence de choix conforte toujours l’agresseur. Pour certains, cette infection idéologique semble être tellement absconse et éphémère qu’elle ne semble pas valoir la peine d’être sérieusement examinée, une idée chassant l’autre. Pour d’autres, si cette infection peut servir leur intérêt, jouons de postures hypocritement humanistes. Et ils sont nombreux, ces petits zélotes qui labourent les esprits en attendant leur heure.
Et il y a nos tenants de la raison, à qui incombent la lourde tâche de débusquer les insuffisances de raisonnement, le discours porté en creux et les incohérences factuelles pour dénoncer l’erreur, l’aveuglement ou la folie à laisser prospérer l’islamisme. Ils se chargent de la traque quotidienne de toute propagande ou prosélytisme pro-islamiste. Nos gardiens forment un cordon sanitaire pour réduire l’expansion volémique de cette infection idéologique, tout en tentant de trouver dans la raison le vaccin nécessaire pour prévenir et, dans de trop rares cas, guérir.
Les loups se déplacent toujours en meute
À cet excès de confiance en la rationalité, il faut objectiver que les disciples de l’islamisme n’ont pour la plupart pas atteint « l’âge de raison » et que les démagogues originels ne veulent surtout pas qu’ils l’atteignent. Il ne faut pas mésestimer la faculté de capitalisation du démagogue promoteur de l’islamisme, en maintenant un état d’éternel adolescent en crise.
Pour stopper toute maturité, il lui faut inoculer un bloqueur de croissance : la peur de grandir, en accusant la société tout entière de troubles phobiques multiples, notamment avec l’invention du terme d’islamophobie. En situation de stress, le système nerveux central prend le contrôle sur le cortex avec trois réactions de survie : la fuite, le combat, l’obéissance. Que peut la raison en pareille circonstance ? Comme les peurs sont le plus souvent irrationnelles et qu’elles cherchent à se rationaliser, nos adulescents comptent bien culpabiliser et déconstruire notre société qu’ils considèrent coupable de leurs maux. La raison n’est d’aucune arme contre une rhétorique repue d’émotion et de chimères effrayantes.
Une indignation réflexe avec cinq mots-clés : extrême droite, fascisme, racisme, islamophobie et sionisme
Il faut comprendre également que la pratique du scandale des démagogues par procuration, alliés de l’islamisme, n’est là que pour créer le buzz ; un moyen d’arriver à leurs fins. Le vent d’indignation réflexe sera alors désarmé par une posture victimaire et par l’évocation de la figure de l’ennemi, avec cinq mots-clés : extrême droite, fascisme, racisme, islamophobie et sionisme. Rappelons que nos démagogues n’ont jamais tort avec leur discours prophétique : « Vous verrez, un jour j’aurai raison », quitte à jouer à la surenchère et à la provocation antisémite.
Notre République, telle des parents las, fatigués, n’en finit plus de peser ses mots pour éviter des caprices n’apportant finalement aucune solution, et cela achève de démontrer ainsi la véracité et la pertinence des propos tenus. Ce qui est bien la finalité. C’est le dernier qui a parlé qui a raison, pour un enfant.
Les maux de notre société sont générés par tous ceux atteints du syndrome de Peter Pan. Il faut peut-être leur donner les moyens et l’envie de grandir en pariant sur l’émancipation qu’offre l’école, mais à défaut, nous devons les obliger à grandir. Il faut déjà reconnaître que l’immaturité est devenue un argument de défense juridique, mais également un argument à décharge pour la cour afin de surseoir à de lourdes peines. Il faut dire qu’on n’ose plus gronder un enfant de nos jours. Comment voulez-vous que ces éternels mineurs se comportent un jour comme des adultes, si on ne les traite jamais comme des adultes ?
Notre société, notre démocratie et notre République ne peuvent plus attendre de voir grandir leurs enfants qui refusent de devenir grands.
Merci,
Mickaëlle Paty
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