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«Il n’y a pas de doute chez quelqu’un qui ne vit que dans la recherche de la vérité, a déclaré ce jeudi sur RTL Julien Pinelli, l’avocat de la grand-mère d’Emile, à l’issue de la garde à vue de cette dernière. Ce qui permet à ma cliente de continuer de vivre, c’est précisément l’espoir qu’un jour la vérité soit faite sur ce dossier. Et s’il faut en passer par une garde à vue, s’il faut que cette garde à vue permette de fermer certaines portes, c’est le concours qu’elle pouvait donner à ces investigations. »
Relâchés tôt ce jeudi matin, les grands-parents d’Emile, ainsi qu’un oncle et une tante de l’enfant, avaient été placés en garde à vue mardi matin, peu avant 6h30. Les gendarmes de la section de recherche de Marseille s’étaient présentés au domicile des grands-parents du garçonnet, au lieu-dit de la Bouilladisse, dans les Bouches-du-Rhône. Le couple, Philippe et Anne Vendovini, ainsi que deux de leurs dix enfants avaient été placés en garde à vue pour « homicide volontaire » et « recel de cadavre ». Il s’agissait des premières gardes à vue dans ce dossier extrêmement sensible.
Ces placements en garde à vue, envisagés depuis de longs mois, ne faisaient pas suite à la découverte particulière d’un élément récent, mais devaient permettre de confronter les suspects à différents éléments du dossier. Il avait déjà été envisagé d’entendre le grand-père de l’enfant, Philippe Vendovini, 59 ans, ainsi que d’autres membres de sa famille au printemps 2024, mais la découverte du crâne d’Emile par une promeneuse, sur un sentier en contrebas du village, le 30 mars 2024, avait repoussé cette décision.
La saisie, le 13 mars en pleine nuit, d’un bac à fleurs appartenant à l’église du village, avait aussi relancé les spéculations. Des traces « suspectes » y ont été identifiées. « Cette décision n’est pas spécialement liée à l’analyse de la jardinière mais plutôt à un ensemble d’éléments recueillis depuis quelques mois », insistait une source proche du dossier auprès de 20 Minutes. Des écoutes téléphoniques avaient aussi permis de relever des tensions au sein de la famille.
Les grands-parents d’Emile, relâchés tôt ce matin au bout de quarante-huit heures de garde à vue, sont rentrés chez eux et se reposent désormais à leur domicile. Selon BFM TV, les parents d’Emile sont également présents au domicile des grands-parents à La Bouilladisse.
Que va dire le procureur, sachant que la piste familiale semble s’éloigner ? Selon une source proche du dossier qui appelle à la « prudence », « les conclusions formulées par les nombreux experts ne sont pas forcément convergentes ». Me Julien Pinelli, l’avocat de la grand-mère d’Emile, a dit « espérer » que « la piste intra-familiale soit écartée » alors que, depuis mardi matin, cette piste possible semblait se dessiner. Le procureur avait alors indiqué qu’il s’agissait d’ « une phase de vérifications et de confrontations des éléments et informations recueillis lors des investigations réalisées ces derniers mois ».
De source proche du dossier, on apprend que la conférence de presse du procureur Jean-Luc Blachon serait finalement avancée à 10h30, alors qu’elle était attendue vers midi. Le magistrat n’a pris qu’une seule fois la parole dans ce dossier jusqu’à présent, lors de la découverte du crâne de l’enfant, en mars 2024.
Selon une source proche du dossier, « une dizaine d’auditions de témoins » ont également eu lieu. Sans doute notamment d’autres enfants du couple Vedovini, une famille croyante et discrète de 10 enfants. Durant la garde à vue des grands-parents, leur domicile a également été perquisitionné, et un véhicule SUV ainsi qu’une remorque à cheval y avaient été saisis.
Selon Me Julien Pinelli, la grand-mère Anne Vedovini « a tenu à participer à ce qui pourrait naturellement s’apparenter à une épreuve, mais elle a tenu à le faire dans la mesure où elle estimait que c’était sa contribution aussi à cette enquête dont elle attend aujourd’hui les réponses ».
Tous les regards se tournent désormais vers le tribunal judiciaire d’Aix-en-Provence où le procureur Jean-Luc Blachon doit s’adresser à la presse dans la matinée. Dans un bref communiqué tard mercredi, il ne faisait aucune mention des auditions, se bornant à indiquer qu’il s’agira d’« évoquer la situation de l’enquête dans le dossier concernant la disparition et la mort d’Emile Soleil ».
«Au bout de 17 heures d’audition aujourd’hui, la garde à vue est levée », a indiqué à l’aube Isabelle Colombani, l’avocate du grand-père, Philippe Vedovini. « Il y avait peut-être des zones d’ombre à lever, mais voilà… », a-t-elle ajouté en souriant.
Les enquêteurs « avaient depuis hier beaucoup de questions à nous poser. On a répondu à l’intégralité des questions », a déclaré l’avocate. « On n’est pas sur des états d’âme. On est sur des éléments précis, factuels », avait-elle dit plus tôt mercredi.
Les quatre proches du petit Emile sont ressortis libres de leur garde à vue au bout de la nuit jeudi.
Les avocats des grands-parents maternels ont annoncé à trois puis cinq heures du matin la levée de leurs gardes en sortant des locaux de la gendarmerie à Marseille, où ils étaient interrogés depuis mardi matin. Une source proche du dossier a ensuite annoncé la levée de celles de deux de leurs enfants majeurs, un oncle et une tante d’Emile.
Le mystère reste entier. Suivez avec nous les derniers développements de l’enquête sur la mort d’Emile Soleil, disparu dans le village des Alpes-de-Haute-Provence du Haut-Vernet en juillet 2023.
- Les gardes à vue des quatre membres de la famille du petit Emile Soleil, disparu en juillet 2023 dans le village du Haut-Vernet, dans les Alpes-de-Haute-Provence, ont été levées dans la nuit de mercredi à jeudi.
- Les grands-parents maternels, un oncle et une tante, qui étaient entendus pour « homicide volontaire » et « recel de cadavre », sont ressortis libres et sans poursuites.
- Le mystère sur la disparition et la mort du garçonnet ne se dissipe donc pas. Jean-Luc Blachon, le procureur de la République d’Aix-en-Provence doit faire un point lors d’une conférence de presse prévue à 10h30 sur l’enquête et ses derniers rebondissements.
«Il n’y a pas de doute chez quelqu’un qui ne vit que dans la recherche de la vérité, a déclaré ce jeudi sur RTL Julien Pinelli, l’avocat de la grand-mère d’Emile, à l’issue de la garde à vue de cette dernière. Ce qui permet à ma cliente de continuer de vivre, c’est précisément l’espoir qu’un jour la vérité soit faite sur ce dossier. Et s’il faut en passer par une garde à vue, s’il faut que cette garde à vue permette de fermer certaines portes, c’est le concours qu’elle pouvait donner à ces investigations. »
De source proche du dossier, on apprend que la conférence de presse du procureur Jean-Luc Blachon serait finalement avancée à 10h30, alors qu’elle était attendue vers midi. Le magistrat n’a pris qu’une seule fois la parole dans ce dossier jusqu’à présent, lors de la découverte du crâne de l’enfant, en mars 2024.
Selon Me Julien Pinelli, la grand-mère Anne Vedovini « a tenu à participer à ce qui pourrait naturellement s’apparenter à une épreuve, mais elle a tenu à le faire dans la mesure où elle estimait que c’était sa contribution aussi à cette enquête dont elle attend aujourd’hui les réponses ».
Tous les regards se tournent désormais vers le tribunal judiciaire d’Aix-en-Provence où le procureur Jean-Luc Blachon doit s’adresser à la presse dans la matinée. Dans un bref communiqué tard mercredi, il ne faisait aucune mention des auditions, se bornant à indiquer qu’il s’agira d’« évoquer la situation de l’enquête dans le dossier concernant la disparition et la mort d’Emile Soleil ».
Les quatre proches du petit Emile sont ressortis libres de leur garde à vue au bout de la nuit jeudi.
Les avocats des grands-parents maternels ont annoncé à trois puis cinq heures du matin la levée de leurs gardes en sortant des locaux de la gendarmerie à Marseille, où ils étaient interrogés depuis mardi matin. Une source proche du dossier a ensuite annoncé la levée de celles de deux de leurs enfants majeurs, un oncle et une tante d’Emile.