
La guerre commerciale continue. Ce jeudi 27 mars, Donald Trump a menacé l’Europe et le Canada de mettre en place des taxes supplémentaires s’ils venaient à s’allier pour riposter contre les droits de douane imposés par Washington. « Si l’Union européenne travaille avec le Canada pour nuire économiquement aux États-Unis, des droits de douane à grande échelle, bien plus importants que ceux actuellement prévus, seront imposés à tous deux afin de protéger le meilleur ami que chacun de ces deux pays ait jamais eu ! », a insisté le locataire de la Maison-Blanche dans un message publié sur son réseau social Truth.
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Plus tôt dans la journée, Donald Trump avait déjà annoncé la mise en place de 25 % de droits de douane sur « toutes les voitures qui ne sont pas fabriquées aux États-Unis », précisant que cette mesure entrera en vigueur dès le 2 avril.
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Les annonces du président américain ont rapidement affecté les Bourses européennes des constructeurs et équipementiers automobiles, qui ont toutes fortement reculé ce jeudi 27 mars. La Bourse de Francfort, qui rassemble de nombreuses entreprises automobiles, a enregistré des baisses vertigineuses : BMW recule de 4,41 %, Mercedes de 5,38 %, Porsche de 4,76 % et Volkswagen de 3,65 %. À la Bourse de Paris (CAC 40), Stellantis recule de 5,16 %.
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En tout, une taxation de 27,5 % touchera le secteur automobile. « Nous allons faire payer [ceux] qui font des affaires dans notre pays et prennent notre richesse », s’est justifié Donald Trump. Les taxes sur l’acier et l’aluminium, dont la Canada est un important fournisseur, ont déjà augmenté.
Les annonces – suivies de menaces – du chef d’État américain n’ont pas manqué de faire réagir en Europe. « Nous avons une situation de guerre sur notre continent et notre allié américain change de politique économique de manière brutale. Il faut mettre fin à cette guerre des tarifs douaniers qui va mettre nos économies en difficulté », a déploré le ministre français de l’Économie, Éric Lombard, dénonçant une mesure « agressive » de la part des États-Unis. « Soit on se laisse faire, soit on riposte », a encore estimé le locataire de Bercy au micro de France Inter.
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