
« Nous baignons aujourd’hui dans un antisémitisme d’atmosphère », a dénoncé le ministre de l’Intérieur après l’agression du rabbin d’Orléans Arié Engelberg, samedi dernier. Interrogé au micro de Sonia Mabrouk, Bruno Retailleau a rappelé que les Français de confession juive, bien que représentant moins d’1 % de la population nationale, sont victimes de près de 60 % des actes racistes et antireligieux. En cause notamment, selon lui : « l’islamisme, qui aujourd’hui se comporte comme le fascisme d’hier ». Une comparaison à laquelle adhèrent 65 % des personnes interrogées dans le cadre d’un sondage CSA pour CNews, Europe 1 et le JDD.
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Les électeurs de droite largement d’accord avec Retailleau
Chez les sympathisants du Rassemblement national (85 %) et des Républicains (84 %), le constat de Bruno Retailleau est encore davantage partagé. Dans une moindre mesure, les électeurs de la majorité présidentielle (63 %) l’approuvent également.
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Les sondés proches d’EELV et de LFI, à l’inverse, ne sont pas d’accord avec cette affirmation. Ils rejettent respectivement à 67 % et 57 % le rapprochement fait par le locataire de Beauvau. Les socialistes sont plus mitigés, un répondant sur deux se rangeant derrière le ministre de l’Intérieur.
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Consensus chez les plus de 50 ans

Un clivage s’observe également entre les catégories d’âge. 70 % des sondés de 50 ans et plus se disent « d’accord » avec cette comparaison entre fascisme et islamisme, contre 53 % des 18-24 ans.
La catégorie socioprofessionnelle n’a, elle, que peu d’incidence sur la question : 60 % des CSP+ et 62 % des CSP- soutiennent l’affirmation du ministre de l’Intérieur. Les inactifs, eux, sont convaincus à 71 %, le taux d’approbation le plus élevé de toutes les catégories.
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Hommes et femmes sur la même longueur d’onde
Une proportion semblable d’hommes (64 %) et de femmes (66 %) adhère au propos du membre du gouvernement.
En somme, si une majorité des Français semble adhérer à son diagnostic, en particulier chez les plus âgés et les électeurs des partis de droite, le rejet est plus prononcé chez les jeunes et les sympathisants de gauche.
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