
Emmanuel Macron a reçu son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky ce mercredi 26 mars. Objectif : préparer le sommet du lendemain à Paris, rassemblant les pays de la « coalition des volontaires » prêts à apporter des garanties de sécurité à Kiev. Les deux dirigeants en ont profité pour faire des déclarations devant la presse, avant un dîner de travail commun.
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Le chef d’État français a d’abord tenu à adresser « un message d’amitié et de soutien » à l’Ukraine. « Nous avons changé d’ère et l’agressivité de la Russie ne constitue pas qu’un défi à l’ordre global et à la stabilité du monde, elle impacte aussi très directement notre sécurité en Europe », a-t-il poursuivi.
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Macron pousse pour un cessez-le-feu de 30 jours
Emmanuel Macron a ensuite qualifié de « premiers pas » la potentielle trêve durant 30 jours concernant les frappes sur les infrastructures énergétiques en Ukraine. « La Russie continue, jour après jour » de multiplier les frappes, a-t-il néanmoins déploré. Pour le locataire de l’Élysée, Moscou doit accepter un cessez-le-feu de 30 jours sans « conditions préalables ».
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Le président de la République a également détaillé la teneur des discussions qui se tiendront lors du sommet du 27 mars : « Elles porteront sur le cessez-le-feu durable, en s’assurant qu’il puisse être observé et respecté ». Un autre élément des discussions concernera les contours futurs de l’armée ukrainienne, « car la première garantie de sécurité pour l’Ukraine de demain, ce sera d’avoir un format d’armée crédible qui permette de dissuader toute nouvelle agression et résister éventuellement à de nouvelles attaques de l’armée russe ». Le dernier élément, « ce seront les forces de garantie dans le cadre d’un accord de paix, pour aider à dissuader toute nouvelle agression russe » – Emmanuel Macron soutenant de longue date, avec l’appui de Londres, l’envoi de troupes européennes de maintien de la paix sur le sol ukrainien, après l’établissement d’un cessez-le-feu.
En outre, pour le chef de l’État, la France doit poursuivre son soutien immédiat à l’Ukraine car « il est nécessaire pour continuer la résistance ». En conséquence, il a annoncé « 2 milliards d’euros supplémentaires […] avec des missiles antichars Milan, des moyens de défense aérienne comme des missiles MICA qui équipent les Mirage qui ont été livrés ou encore des missiles sol-air Mistral ». Les forces ukrainiennes recevront également des blindés VAB, des chars AMX-10 RC et de nombreuses munitions.
« Nous devons poursuivre le soutien immédiat à l’Ukraine »
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a par la suite vanté le « soutien inchangé » de la France à l’Ukraine contre l’invasion russe, ajoutant que « beaucoup de choses peuvent et doivent être faites pour la sécurité en Europe ». Il s’est félicité de l’aide supplémentaire annoncée par son homologue français.
Maintenir les sanctions contre la Russie
À ses yeux, « les sanctions contre la Russie doivent rester en vigueur et se renforcer tant que l’occupation russe durera ». Emmanuel Macron a également affirmé qu’il était « beaucoup trop tôt » pour évoquer une levée des sanctions. Quant à l’hypothèse du déploiement en Ukraine de soldats étrangers, « les questions concrètes […] pourraient être réglées demain, ou en tout cas discutées », a déclaré le chef d’État ukrainien.
Jeudi 26 mars, Emmanuel Macron organise un nouveau sommet dans la lignée des réunions de soutien à Kiev des dernières semaines à Paris et à Londres. 33 dirigeants seront présents, parmi lesquels le chancelier démissionnaire allemand Olaf Scholz, le président du gouvernement espagnol Pedro Sanchez, le Premier ministre du Royaume-Uni Keir Starmer ou encore la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen.
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