
Un jour avant d’être présenté, aux côtés d’autres personnalités françaises (dont l’historien Benjamin Stora), comme un ami de l’Algérie en couverture du journal El Moudjahid, Jean-Michel Aphatie a également été encensé par Abdelmadjid Tebboune. « Lorsqu’un grand journaliste, Jean-Michel Aphatie est un très grand journaliste, dit la vérité : c’est comme la chanson “il a dit la vérité il faut qu’il soit fusillé”… Les dreyfusards sont toujours là-bas. La liberté d’expression [en France, NDLR], c’est je dis ce que je veux et tu te la fermes », a lancé le chef d’État lors d’une interview diffusée sur la télévision nationale algérienne ce samedi 22 mars.
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Lors de cet entretien télévisé, le président algérien a également critiqué l’état de la liberté d’expression en France, dont serait victime Jean-Michel Aphatie. Le successeur de Bouteflika a par exemple affirmé qu’un « Algérien a été placé sur la liste des expulsions simplement parce qu’il a parlé du génocide à Gaza ».
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Après cette prise de parole d’Abdelmadjid Tebboune, Jean-Michel Aphatie n’a pas tardé à réagir sur X. « C’est le troisième post de Fdesouche. En boucle le type, il suffoque, il écume, un vrai démocrate attaché à la liberté d’expression qui mélange tout, confond tout », s’est emporté le désormais ex-chroniqueur de RTL face à Pierre Sautarel, fondateur de la revue de presse Fdesouche, qui a relayé le discours du chef d’État algérien.
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Et l’intéressé de répondre au journaliste : « Il est de notre droit fondamental de journaliste de dénoncer la collusion entre un journaliste d’un grand média et une puissance étrangère hostile. Avec d’autres protagonistes, vous en feriez des chroniques à la chaîne. » Un nouveau post qui a provoqué la colère de Jean-Michel Aphatie. « Je dis à un micro ce que des dizaines d’historiens français ont écrit depuis 50 ans, et me voilà accusé de “collusion avec un État étranger”. Plus con que ça, je ne vois pas », s’est-il agacé.
La polémique dure depuis le mardi 25 février, lorsque Jean-Michel Aphatie, sur le plateau de RTL, a dressé un parallèle entre le nazisme et la colonisation française en Algérie, assurant que l’État français y a commis des « centaines » de massacres comme celui d’Oradour-sur-Glane. Si les historiens s’accordent pour affirmer que des massacres ont été commis par l’armée française en Algérie, la comparaison entre le nazisme et la colonisation a, elle, été fortement désapprouvée. De plus, ces déclarations ont été prononcées dans un contexte de relations tendues entre la France et l’Algérie. Le pays dirigé par Tebboune refuse notamment de reprendre ses ressortissants délinquants, et de libérer l’écrivain Boualem Sansal.
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