
Ils viennent du fond des âges et avancent désormais à visage découvert dans les rues de France. Pancartes en main, slogans venimeux à la bouche, affiches honteuses en bandoulière, les nouveaux antisémites n’ont plus peur de rien, car ils sont dans l’air du temps. Mauvais, le temps. Ils ont trouvé une bannière pour prospérer, celle de la « lutte contre le racisme et l’extrême droite ». D’où viennent-ils ? De la gauche et de l’extrême gauche.
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Les affiches de La France insoumise représentant Cyril Hanouna comme les pires caricatures nazies des années 1930 ou 1940 ? « Connais pas, jamais vu », vociférait il y a quelques jours, à Brest, leur leader en fureur, Jean-Luc Mélenchon, faisant mine d’oublier ses années de prof de lettres et sa prétendue érudition, au profit d’un personnage construit au fil d’une stratégie électorale d’un cynisme absolu. La longue marche des antisémites a commencé bien avant Drumont ou Proudhon. Elle plonge profondément ses racines dans l’histoire de la gauche, comme l’a démontré Michel Onfray dans son dernier ouvrage, L’Autre Collaboration.
« Tout est permis puisque rien n’est puni »
Jean-Luc Mélenchon n’est que l’un de ses avatars. Désormais tout est permis. Les digues ont sauté après le 7 octobre 2023 – le pire pogrom commis contre des juifs depuis la Shoah – et la réplique impitoyable d’Israël dans la bande de Gaza, avec son insoutenable bilan de victimes civiles. La haine est un fardeau que l’on se transmet de génération en génération. Le drapeau palestinien est devenu un gigantesque étendard qui permet, à l’échelle planétaire, de déverser cette détestation viscérale d’Israël qui sourd de toutes parts. Désormais, dans les manifestations soi-disant « antiracistes », tout est permis puisque rien n’est puni.
On peut ainsi clamer librement « À bas les flics, les Blancs et les juifs », ou « Israël casse-toi, en France on n’en veut pas ». On peut taguer « Égorge un sioniste » sur les abribus ou beugler « Israël violeur », en prétendant ne pas avoir entendu les récits glaçants des tortures – notamment sexuelles – subies par les Israéliennes, aux mains des terroristes du Hamas.
On peut désigner les « génocidés » comme étant devenus des « génocidaires » et achever l’inversion des valeurs qui permet d’affirmer sans frémir que ce sont les juifs eux-mêmes qui font monter l’antisémitisme. On peut agresser un rabbin dans la rue à Orléans en le mordant à l’épaule devant son fils de 9 ans, au simple motif qu’il est juif.
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Hannah Arendt pensait à l’époque qu’il y avait une différence entre l’antisémitisme et l’antijudaïsme. Cela n’est plus le cas. Encore moins entre l’antisémitisme et l’antisionisme. Autant de symboles à détruire. Tout est mélangé, confondu, dans ce maelström infâme qui sert de matrice à l’islamo-gauchisme et dont le seul socle commun est la haine des juifs, mais aussi des chrétiens et de l’Occident. Car ne nous y trompons pas, une fois de plus, c’est un projet de civilisation qui est à l’œuvre. Nous sommes ce qu’ils détestent. Notre liberté, notre culture, notre art de vivre, nos paysages millénaires, nos églises et nos clochers, et même notre drapeau français, singulièrement absent de ces manifestations, sont autant de cibles et de symboles à détruire. En France, en 2025, triste ironie de l’histoire, ce sont les fascistes qui défilent contre le fascisme.
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