
Les investigations se poursuivent pour déterminer les circonstances de la mort d’Émile. Près de deux ans après la disparition du garçon de deux ans et demi au Haut-Vernet, dans les Alpes-de-Haute-Provence, et un peu plus d’un mois après son inhumation, quatre personnes ont été placées en garde à vue pour « homicide volontaire » et « recel de cadavre » ce mardi 25 mars. Parmi elles : les grands-parents maternels d’Émile, ainsi que deux de leurs enfants majeurs, Philippe et Anne Vedovini.
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Le couple a été arrêté vers 6h30 ce matin à la Bouilladisse, dans les Bouches-du-Rhône. Ils gardaient Émile au moment de sa disparition le 8 juillet 2023. Une perquisition a été menée dans la matinée à leur domicile par des gendarmes de la section de recherches de Marseille. La voiture du grand-père, ainsi qu’une remorque à chevaux qui se trouvait sur la propriété, ont été saisis à l’issue des fouilles.
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Ces quatre interpellations étaient « programmées », selon une source proche du dossier à BFMTV. L’avocate des grands-parents d’Émile, Me Isabelle Colombani, a confirmé leur garde à vue et n’a pas souhaité faire de commentaire à la presse.
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« Phase de vérifications »
Selon le communiqué du procureur de la République d’Aix-en-Provence, Jean-Luc Blachon, « ces placements en garde à vue s’inscrivent dans une phase de vérifications et de confrontations des éléments et informations recueillis lors des investigations réalisées ces derniers mois ». Des « opérations criminalistiques » sont également en cours « en divers lieux du territoire ». Il a précisé qu’une « nouvelle communication interviendra à l’issue des actes en cours ».
Les causes du décès du petit garçon restent pour l’heure inconnues. Après sa disparition le 8 juillet 2023, les ossements de l’enfant avaient été découverts par une randonneuse le 31 mars 2024. Le 2 avril, le procureur de la République d’Aix-en-Provence avait alors indiqué qu’« aucun traumatisme ante mortem n’a été observé » sur le crâne de la victime.
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La piste accidentelle semblait d’abord plus probable, avant que les enquêteurs ne se penchent davantage sur un éventuel crime. Le 13 mars dernier, une quinzaine de gendarmes avaient de nouveau passé au peigne fin le Haut-Vernet. Après avoir recherché des traces de sang, ils étaient repartis avec une jardinière située près de l’église Saint-Martin, dans le hameau.
« On se doutait que ces gardes à vue arriveraient »
Depuis plusieurs semaines, les investigations s’orientaient vers une intervention humaine. « Qu’il y ait un auteur, cela ne fait quasiment plus aucun doute. A-t-il volontairement porté atteinte à l’enfant ou involontairement ? C’est impossible à dire pour le moment. Mais qu’il puisse y avoir une intervention humaine, ça, c’est désormais fort probable », avait glissé une source à BFMTV.
Comme le rapporte Le Parisien, des écoutes téléphoniques, mises en place par les gendarmes, auraient révélé des dissensions entre les parents d’Émile et ses grands-parents. L’interpellation des membres de la famille d’Émile ne surprendrait pas au Haut-Vernet. « On se doutait que ces gardes à vue arriveraient », glisse au Parisien un habitant, qui estime, comme ses voisins, que le mystère n’a que trop duré.
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