
Jordan Bardella invite le gouvernement à muscler sa réponse à l’Algérie. Invité sur le plateau de BFMTV ce 24 mars, le président du Rassemblement National a exprimé sa colère contre le régime du président Tebboune : « Nous avons donné à l’Algérie son indépendance. Elle doit maintenant nous donner la nôtre »,a martelé l’homme politique, souhaitant que l’exécutif français fasse enfin comprendre à Alger que « nous ne sommes pas sous sa tutelle ».
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Alors que les tensions entre les deux nations n’ont jamais été aussi élevées, l’Algérie refuse toujours de récupérer ses ressortissants visés par une procédure d’expulsion en France. Face à ce manque de coopération et ce non-respect du droit international, le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, a annoncé une série de mesures, à commencer par la suspension d’un accord sur l’exemption de visas. Des promesses qui peinent à convaincre Jordan Bardella.
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Dénonçant le grand écart du gouvernement « entre ce qui est dit pour amuser la galerie et ce qui est fait », l’eurodéputé n’exclut pas de renverser la table : « On pourrait censurer sans tarder, à partir du moment où il ne se passe rien ». « Il ne s’agit plus désormais de discuter d’une “riposte graduée” mais de prendre des mesures extrêmement fermes », cingle-t-il. Le président du RN suggère notamment d’abroger les accords de 1968 (qui facilitent les conditions de circulation, de séjour et d’emploi pour les Algériens en France), de suspendre la délivrance des visas à tous les ressortissants algériens et d’interrompre l’aide au développement à destination du pays maghrébin. Des changements nécessaires selon lui, face à un pays qui « multiplie les injures, pour ne pas dire les parjures, à l’égard de la France, de la République, de ses dirigeants ».
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« L’Union européenne engage des appels à projet avec l’Algérie s’agissant de la gestion de l’eau là-bas, quand on sait que dans nos territoires d’Outre-mer, un Français sur trois n’a pas accès à l’eau potable, s’indigne également Jordan Bardella. Il faut fermer à la fois le robinet de l’immigration et le robinet des subventions ».
Le patron du RN a également évoqué le sujet des soins payés par le contribuable français aux hauts dignitaires algériens se rendant dans les hôpitaux de l’Hexagone. Jordan Bardella entend « empêcher les dirigeants algériens de venir se faire soigner en France tant qu’ils refuseront toute coopération » – les Algériens, pour rappel, ayant laissé aux hôpitaux de Paris une dette de près de 45 millions d’euros.
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La crise diplomatique entre la France et l’Algérie est liée à plusieurs dossiers : la question du Sahara occidental, l’arrestation de l’écrivain franco-algérien Boualem Sansal, le comportement haineux de certains influenceurs franco-algériens, le refus par Alger de reprendre ses étrangers sous OQTF ou encore l’instrumentalisation du ressentiment anti-français par les autorités algériennes.
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