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Société
23/03/2025 à 10:59

L’immigration n’est pas un bloc, et des disparités apparaissent entre les continents ou les nationalités d’origine. Rien d’étonnant puisque le rapport à la violence est incomparable d’une société à l’autre, tout comme la place accordée aux femmes ou au respect de leurs libertés. Une donnée aggravée par certains parcours migratoires qui révèlent une confrontation aux pires sévices exercés par les passeurs, génératrice de chocs post-traumatiques aux conséquences sécuritaires terribles.
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Un rapport rédigé par le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (UNHCR), relayé en novembre dernier par l’Onu, révélait des violences barbares commises à l’encontre des migrants qui empruntent la « route centrale méditerranéenne », qui a vu les départs vers l’Europe exploser ces dernières années. Le rapport évoquait également les mineurs non accompagnés influencés puis exploités par les réseaux de passeurs dans leurs activités criminelles… Une réalité qui s’invite inévitablement dans la délinquance que subit la France. À partir de données du ministère de l’Intérieur croisées avec les analyses démographiques de l’Insee, Marc Vanguard livre une carte saisissante. Pour 1 000 ressortissants français en France, on compte en moyenne cinq mis en cause pour un crime ou un délit violent en 2024 (vols violents, violences sexuelles, coups et blessures volontaires, homicides…) ; en comparaison, on trouve quatorze personnes mises en cause pour les mêmes faits, pour 1 000 habitants ayant une nationalité africaine.
L’exemple des violences commises dans les transports en commun est là encore édifiant : si les étrangers maghrébins ou subsahariens ne représentent à peu près que 2 % de la population chacun, ils représentent respectivement 51 % des mis en cause pour vol et 12 % des dossiers de violences sexuelles. Des déséquilibres que l’on retrouve pour d’autres délits ou crimes, comme dans les dossiers de proxénétisme, traités dans une note du ministère de l’Intérieur datée d’octobre 2024.
Dans ces dossiers, les étrangers originaires d’Afrique du Nord (2 % de la population) représentent 3,4 % des mis en cause ; ceux d’Afrique subsaharienne (1,6 % de la population) atteignent 4,6 % des dossiers. Mais ce sont les étrangers originaires d’Amérique latine qui sont les plus nombreux : alors qu’ils ne représentent que 0,2 % de la population générale, ces ressortissants étrangers atteignent 6,3 % des mis en cause. Une surreprésentation qui ne se vérifie pas pour les étrangers européens, puisqu’ils ne représentent « que » 2,6 % des mis en cause alors qu’ils constituent 3 % de la population.


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