
Certains sont tentés d’accuser la France d’avoir sa part de responsabilité dans ces faits de délinquance ou de criminalité étrangères, évoquant sa politique d’accueil, d’intégration, d’installation, de logement… ou évoquant la politique « répressive » qu’appliquerait la police. Mais force est de constater que cette surreprésentation se retrouve partout en Europe, malgré des politiques différentes. Réalité qui explique sans doute, en revanche, une partie de l’inquiétude grandissante qui s’exprime dans les urnes, par le plébiscite croissant de partis politiques étiquetés « populistes » sur tout le continent.
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Dernièrement, c’est en Allemagne que l’option électorale opposée à l’immigration s’est imposée. En effet, l’Alternative pour l’Allemagne (AfD) est arrivée en deuxième position aux dernières élections législatives, le 23 février, en récoltant entre 19,5 et 20 % des suffrages (le double d’il y a quatre ans). Or si la ligne de ce parti a varié sur plusieurs sujets, c’est indiscutablement son discours sur l’immigration, développé à partir de l’accueil massif de migrants par Angela Merkel en 2015, qui séduit premièrement la majorité de ses électeurs.
Ces dernières semaines, les attentats de Magdebourg, Munich ou Aschaffenbourg, en Bavière, commis par des étrangers, faisaient d’ailleurs craindre une « montée de l’AfD » à ses détracteurs. Sans doute n’avaient-ils pas tort : cette réalité inquiète. Les graphes ci-contre présentent la surreprésentation étrangère dans la délinquance et la criminalité en Suisse, en Italie, en Espagne ainsi qu’au Danemark.
Mais la liste n’est pas exhaustive : l’analyste de données Marc Vanguard a également examiné 21 millions de mises en cause par les forces de police en Allemagne, en fonction de la nationalité des suspects, sur une décennie entière. Et là encore, les chiffres sont implacables : les étrangers représentent en moyenne, sur dix ans, 13 % de la population allemande. Mais une part bien plus grande des mis en cause : 40 % pour les homicides, 31 % pour les coups et blessures, 31 % en ce qui concerne les menaces et 27 % dans les dossiers de maltraitance d’enfants.

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