
Ce dimanche 23 mars, les Parisiens sont appelés à se prononcer « pour ou contre la végétalisation et la piétonisation de 500 nouvelles rues dans Paris, réparties dans tous les quartiers ». Le coût estimé est évalué à 250 millions d’euros pour une mise en œuvre entre 2025 et 2028. Cette « consultation » est le premier acte de la campagne des élections municipales de 2026.
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Sans se prononcer sur le sujet lui-même, le Medef Paris regrette que l’impact de la « végétalisation et la piétonisation de 500 rues de la Capitale » sur l’emploi, le logement, le commerce, le tourisme et l’activité économique n’ait pas été mesuré. Le Medef Paris représente plus de 10 000 entreprises qui emploient 600 000 salariés. Toutes et tous s’accordent pour alerter l’opinion de la nécessité de la prise en compte des conséquences des politiques publiques municipales sur l’activité économique, atout essentiel de Paris. Est-il légitime que la politique d’aménagement urbaine continue de se faire sans tenir compte de leur impact sur l’économie et de l’attractivité de la capitale ?
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« Toute décision publique, locale ou nationale, a un impact sur la capacité d’un entrepreneur à investir »
Depuis plus de six mois, les réformes sur les mobilités se succèdent sans anticipation des besoins ni évaluation des résultats sur les entreprises : passage du périphérique à 50 km/h (octobre 2024), création d’une zone à trafic limité (ZTL) dans le centre de Paris (novembre 2024), mise en place d’une voie réservée sur le périphérique (mars 2025)…
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Toute décision publique, locale ou nationale, a un impact sur la capacité d’un entrepreneur à investir, à recruter, à développer son activité. À un an des élections municipales, il est donc temps de poser la question de la place des dizaines de milliers d’entreprises et de commerçants et des plus de 1,5 million de salariés parisiens.
Anticiper, informer et évaluer
Une écrasante majorité de nos adhérents, que nous avons interrogés au premier trimestre 2025, déclare que les récentes décisions sur la mobilité à Paris ont des effets négatifs sur leurs activités, certains commerçants déclarant des pertes d’activité de près de 30 %.
En 2025, il n’est plus possible que les politiques publiques soient élaborées sans prendre en compte leurs impacts et leurs conséquences économiques, sociales et fiscales. Pour toute nouvelle mesure proposée, il est désormais vital d’opter pour 3 bons réflexes :
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- Anticiper. Nous appelons à la mise en place d’outils qui permettent de mesurer les besoins de tous, y compris les salariés et les chefs d’entreprises, ainsi que leur faisabilité économique. Anticiper les besoins mais aussi les bénéfices attendus ou les externalités négatives doit devenir un prérequis avant toute réforme locale ou nationale.
- Informer. Avant de mettre en place des mesures de grande ampleur, une information transparente, exhaustive, et quantifiable doit être disponible pour que le choix de chacun soit éclairé sur des bases objectives. Dans le cas de la consultation du 23 mars, plusieurs éléments majeurs devraient être rendus publics : quelles sont les rues concernées ? Quel délai ? Quels quartiers, quels arrondissements seront les plus concernés ? Et surtout comment ces transformations seront-elles financées ? Avec quelles économies ou avec quels impôts ?
- Évaluer. Toute transformation ne peut être irréversible. Des politiques publiques rationnelles comportent des clauses de revoyure. D’ici 2028, il est indispensable, chaque année, de mesurer ce que « la végétalisation et la piétonisation » de 500 rues (sur un total de 6 500) à Paris et de la suppression de 10 000 places de stationnements va avoir comme conséquences pour les commerçants, restaurateurs, livreurs, artisans, et professions libérales.
Le Medef Paris appelle les élus à réaliser à partir de maintenant des études d’impact économique sur les projets d’aménagement urbain en concertation avec les acteurs économiques de Paris. Dans cet esprit, dès la campagne des élections municipales de 2026, le MedefF Paris s’engage à proposer aux parisiens une évaluation économique systématique des programmes et projets proposés par les candidats.
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