
Emmanuel Macron a exprimé, jeudi soir, son souhait d’une « issue rapide » pour permettre à l’écrivain franco-algérien Boualem Sansal de « retrouver sa liberté » après les réquisitions prononcées à son encontre, qui demandent dix ans de prison ferme pour atteinte à l’intégrité territoriale de l’Algérie. « Ce qui s’est passé est très grave, mais je fais confiance au président [algérien Abdelmadjid] Tebboune et à sa clairvoyance pour savoir que tout cela n’est pas sérieux et qu’on a affaire à un grand écrivain, qui plus est malade », a déclaré le chef de l’État français devant la presse, à l’issue d’un sommet européen à Bruxelles, rapporte l’AFP.
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Interrogé sur une éventuelle discussion avec son homologue algérien, le président de la République a indiqué que « plusieurs messages » avaient été « échangés ». « Notre souhait, c’est que Boualem Sansal puisse être soigné, libéré et aller où il souhaite aller. Et donc, s’il veut quitter l’Algérie, qu’il puisse la quitter », a ajouté Emmanuel Macron. Ce dernier espère trouver « une issue rapide à cette situation, qui est une situation humaine, humanitaire et de dignité », jugeant que cela est également « très important aussi pour l’Algérie ».
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Le verdict du procès de Boualem Sansal, incarcéré depuis novembre en Algérie en raison d’accusations d’atteinte à l’intégrité territoriale du pays, sera rendu jeudi 27 mars. Les tensions entre Paris et Alger ne se limitent hélas pas à cette affaire… À l’arrestation arbitraire de l’écrivain franco-algérien s’ajoutent en effet la question du Sahara occidental, dont Emmanuel Macron a récemment réaffirmé la souveraineté marocaine, mais aussi le comportement controversé de certains influenceurs franco-algériens, et surtout, le refus de l’Algérie d’accepter le renvoi de ses ressortissants en situation irrégulière, dont l’auteur présumé d’un attentat ayant fait un mort le 22 février dernier à Mulhouse.
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Face à cette situation, le ministre français de l’Intérieur, Bruno Retailleau, a menacé d’abroger des accords bilatéraux dans le cadre d’une « riposte graduée ». Interrogé sur ce que les autorités algériennes qualifient de « velléités d’intimidation », Emmanuel Macron a, de son côté, choisi de ne pas se prononcer. « Je ne mélangerai pas » le « destin de ce grand écrivain, de cet homme et de ce citoyen aussi français » avec « le reste du sujet, sur lequel j’aurai l’occasion de m’exprimer en temps voulu », a conclu le locataire de l’Élysée.
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