
La Russie condamne le réarmement de ses voisins de l’Ouest. « L’Europe s’est engagée dans sa propre militarisation et s’est transformée en parti de la guerre », a ainsi lancé le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, ce jeudi 20 mars, alors que les chefs d’état-major d’une trentaine de pays prêts à contribuer à des garanties de sécurité pour l’Ukraine se réunissent à Londres. « Pour l’essentiel, les signaux en provenance de Bruxelles et des capitales européennes portent sur des plans de militarisation de l’Europe », dénonce Dmitri Peskov.
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« L’Europe s’est engagée dans sa propre militarisation et s’est transformée en parti de la guerre »
Les nations conviées dans la capitale britannique doivent discuter d’un plan de maintien de la paix en Ukraine en cas de cessez-le-feu avec la Russie, mais aussi de la défense européenne. Le Premier ministre britannique Keir Starmer, qui entend constituer avec le président français Emmanuel Macron une « coalition de pays volontaires » pour envoyer des troupes de maintien de la paix, doit s’adresser aux responsables militaires.
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Cette rencontre se tient alors que le président russe Vladimir Poutine a posé comme condition à tout cessez-le-feu l’arrêt de l’aide militaire occidentale à Kiev. La Russie, qui négocie directement avec les États-Unis les conditions de sortie du conflit, a également rejeté l’idée d’une présence de troupes étrangères en Ukraine dans le cadre d’un accord de cessez-le-feu.
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Au-delà du dossier ukrainien, certains États européens accusent Moscou d’envisager d’attaquer l’UE et de mener une guerre hybride contre l’Occident. Ainsi, une récente note des services secrets danois alerte sur la possibilité d’une « guerre à grande échelle » en Europe d’ici cinq ans. Ce 18 mars, le probable futur chancelier allemand, Friedrich Merz, a pointé du doigt la « guerre contre l’Europe, et pas seulement contre l’intégrité territoriale de l’Ukraine », que mènerait Moscou. En France, le président de la République a qualifié la Russie de « menace ». Dans ce contexte, l’Allemagne, la Pologne et la France, entre autres, ont annoncé une augmentation considérable de leurs dépenses militaires.
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