L’essentiel
- Les douanes ont saisi plus de 400 kg de chair de lambis congelée et conditionnée dans des sacs en plastique, en Guadeloupe.
- Le lambi est un coquillage protégé dont la pêche est strictement réglementée. Les contrevenants s’exposent à « une amende comprise entre une et deux fois la valeur de la marchandise », soit plus de « 10.000 euros ».
- La ressource de lambis se raréfie dans les Caraïbes, comme le signalait déjà une thèse en 1993 notant une « diminution de la production, des rendements et l’abaissement de la taille de première capture depuis une trentaine d’années ».
C’est une saisie « historique », selon les douanes. Mardi, elles ont récupéré plus de 400 kg de chair de lambis congelée et conditionnée en plusieurs sacs plastiques en Guadeloupe.
La prise a été effectuée sur un bateau de pêche lors d’un contrôle nocturne au port de pêche du Moule. La cargaison provenait d’Antigua, précisent les douanes, dans un communiqué, et « constituait une importation sans déclaration de marchandises prohibées ». Le lambi est un coquillage appartenant à une espèce protégée et inscrite à la Convention de Washington (CITES).
Plus de 10.000 euros de lambis
La valeur de la cargaison est estimée à « plus de 10.000 euros » et a été détruite après sa saisie. Un marin pêcheur a été interpellé, indiquent les douanes, et « son collègue a pris la fuite ».
« La pêche des lambis est encadrée par des règles strictes de calendrier, dont la fin est fixée au 15 décembre », soulignent les douanes. Et de rappeler que les contrevenants d’espèces protégées par la Convention de Washington s’exposent à des sanctions pouvant aller jusqu’à trois ans d’emprisonnement et à « une amende comprise entre une et deux fois la valeur de la marchandise ».
Une ressource qui se raréfie
Pouvant atteindre les 30 cm et peser jusqu’à 1,5 kg, le lambi est un coquillage endémique des Caraïbes et sa chair est prisée notamment aux Antilles.
L’ensemble du bassin en dispose, mais la ressource se raréfie partout. Déjà, en 1993, une thèse d’océanologie soutenue devant l’Ifremer signalait, pour la Martinique, une « diminution de la production, des rendements et l’abaissement de la taille de première capture depuis une trentaine d’années ».
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