La France est triste, la France a peur, et sa jeunesse ne croit plus en rien, sinon aux lendemains qui pleurent. Prise entre le tsunami protectionniste américain et la subtile offensive chinoise, elle sort de l’histoire. Son mal ? Profond, plus profond que sa dette : un mal spirituel. Avec elle, toute l’Europe paie l’incommensurable erreur des élites européennes d’avoir refusé la référence à ses racines judéo-chrétiennes dans les traités. La nature humaine ayant horreur du vide, les prophètes de malheur se sont engouffrés dans la faille : anticapitalisme, écologisme, wokisme, transgenrisme, laxisme face à l’islamisme et à l’antisémitisme, décroissance et rejet des innovations….
Résultat : au lieu de participer à la révolution des temps contemporains, dont mon livre Aujourd’hui le bonheur donne les clefs à travers les carnets de voyage d’un vagabond qui suit pas à pas l’histoire de l’humanité depuis la préhistoire jusqu’à nos jours, l’Europe regarde passer le train. Elle est incapable de saisir que la libération de la créativité, via l’innovation, est le chemin qui conjugue puissance et richesse des nations avec le bonheur individuel.
Que l’innovation soit le chemin de la puissance des nations, Donald Trump et Elon Musk, tout à leur désir d’hégémonie, l’ont compris. D’où leur volonté de s’attaquer à la bureaucratie, de baisser taxes et impôts, de ne plus dilapider l’argent public via bonus écologistes et financement verts, de soutenir les industries extractives et transformatrices, d’extirper les idéologies obscurantistes. Mais, aveuglés par les idolâtries de la puissance et du marché, ce protectionnisme offensif a des effets pervers : inflation, du fait du renchérissement des importations, menace de rétorsion aux mesures douanières et, surtout, désarroi des alliés, antiaméricanisme exacerbé de leurs ennemis et frein à la mondialisation des savoirs qui nourrissait la puissance américaine et l’humanité aussi. Donald Trump n’est pas Ronald Reagan qui associait puissance et valeurs universelles.
L’Europe peut-elle se réveiller ? Loin derrière les États-Unis, avec 18 500 milliards de dollars de PIB contre près de 30 000 milliards, une Allemagne en récession, une France première mais en prélèvements et dettes… peut-on y croire quand sa plus belle avancée en matière d’intelligence artificielle est d’avoir produit cinq régulations pour la limiter ?
L’urgence est de ranger au grenier idéologies et idolâtries. Une seule solution : la révolution… spirituelle qui conduit à ne pas laisser une seule idéologie en place.
La suite après cette publicité
« Comme le veut le Dieu de la Bible, les hommes ont lancé la course à la croissance »
Ainsi, dès la première station rencontrée par le vagabond, « l’état de nature », il coupe au scalpel l’écologisme. Il y apprend notamment par Mary, le prénom n’est pas anodin, que 21 des 22 espèces du genre Homo ont été exterminées par douce Gaïa en 2,8 millions d’années via glaciations, réchauffements, séismes, volcans, bactéries létales… Il comprend pourquoi, il y a 11 700 ans, nos ancêtres survivants, 500 000 seulement, ont dit « courage, fuyons ! » au lieu de « sauvons la planète ! ». Il constate qu’en se sédentarisant pour dominer la nature, comme le veut le Dieu de la Bible, ils ont lancé la course à la croissance dont il admire les bienfaits : 8 milliards d’humains, espérance de vie de 74 ans, PIB mondial passé de 45 milliards de dollars en 1400 à 100 000 milliards en 2024.
Arrivé par l’Orient Express à la stations suivante, Sumer, contre le wokisme, il découvre que toutes les civilisations, sans exception, ont été colonialistes, esclavagistes, impérialistes. Mais l’Occident chrétien l’éblouit car seul il a proclamé l’interdiction universelle de l’esclavage et les droits de l’homme, au nom du Dieu créateur.
Du relativisme moral à la peur de l’intelligence artificielle, il faut répondre scientifiquement à toutes les angoisses et découvrir les 4 clefs, ces 4 colonnes de notre temple intérieur, ces 4 antidotes au malheur dû à la nature, à autrui comme les guerres, à nous même avec ce mépris du corps et du « moi », à la croyance que notre nature serait coupable.
Mais libérer la créativité ne vise pas seulement la puissance. Face à la désespérance, il faut offrir à nos concitoyens la formule du bonheur. Puisque la créativité est notre nature propre, à l’image du Dieu créateur : une créativité envers la nature, envers autrui, envers son corps, alors le bonheur se trouve dans la réalisation de notre nature. Du bricoleur à l’entrepreneur, du sportif au journaliste qui écrit son article, le bonheur est à nos pieds, distinct du plaisir, de la joie, de la contemplation, de la béatitude. Sa formule tient en un mot : « créez ! ». Et, les Français, comme le fait mon vagabond, donneront un sens à leur vie. Ils pourront atteindre la vallée de miel qui est en eux, ce qui leur permettra d’aimeur leur prochain, au lieu de vouloir le dominer, et de communier avec l’énergie créatrice du monde. Oui, France, retrouve tes racines, réveille-toi, crois en ta puissance, crois au bonheur !
Aujourd’hui le bonheur, Yves Roucaute, éditions du Cerf, 440 pages, 21,90 euros.
Source : Lire Plus