
Souvent critiqué pour son volume insuffisant, le parc d’avions de chasse français pourrait bientôt s’étoffer. En déplacement sur la base aérienne de Luxeuil-les-Bains (Haute-Saône), Emmanuel Macron a annoncé, ce mardi 18 mars, que l’État allait « accroître et accélérer les commandes de Rafale » pour l’armée de l’Air et de l’Espace. Une décision prise dans le cadre des nouveaux investissements de défense, alors que le contexte géopolitique connaît une « bascule ».
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« C’est un impératif dans le contexte actuel. C’est aussi un choix naturel pour intégrer l’effort des aviateurs vis-à-vis de l’Ukraine, avec la cession de nos Mirage » à Kiev, a-t-il ajouté depuis la base aérienne de Luxeuil-les-Bains, en Haute-Saône. Sans donner d’échéance et en donnant rendez-vous « dans les prochaines semaines » pour plus de précisions, Emmanuel Macron fait écho aux récentes déclarations du ministre des Armées, Sébastien Lecornu, qui a fait état récemment d’un besoin d’acquérir 30 Rafale de plus (20 pour l’armée de l’Air, 10 pour la Marine). Mais alors que 500 exemplaires ont été livrés dans le monde, quelle est la place de l’avion construit par Dassault dans les rangs français ?
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Au sein de l’armée de l’Air et de l’Espace, le nombre s’élève à 97 unités, selon les chiffres clés 2024 du ministère des Armées. « C’est un excellent avion dans tous les domaines », affirme au JDD un officier français. Présenté comme « omnirole », le Rafale est capable d’offrir un appui aérien à des troupes au sol, de bombarder des cibles ou encore de réaliser de la défense aérienne. Avec les militaires français, il a prouvé ses qualités opérationnelles au combat en Afghanistan ou encore lors des missions Harmattan, Serval, Barkhane, Sangaris et Hamilton.
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Si le Rafale est entré en service dans l’armée de l’Air en 2006, c’est la Marine nationale qui l’a utilisé en premier. Toujours selon les données officielles, la Marine disposait de 41 appareils en 2024 après avoir disposé du Mirage-2000 jusqu’en 2015. À chaque mission à bord du navire amiral de la « Royale », la présence du Rafale instille un doute chez les adversaires potentiels de la France, car les engins peuvent porter la bombe nucléaire sous leurs ailes. Catapulté depuis le porte-avions Charles de Gaulle depuis 2004, le Rafale est donc un rouage essentiel de la composante aéroportée de la dissuasion nucléaire française.
Dassault est « prêt » pour de nouvelles commandes
Au moment où la France et l’Europe ont décidé de renforcer massivement leur défense face au début de rapprochement en cours entre le président américain Donald Trump et son homologue russe Vladimir Poutine, Dassault serait-il capable d’augmenter ses cadences de production afin de satisfaire les demandes présidentielles ?
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Dans un article à paraître dans le JDNews ce mercredi 19 mars, un proche du géant français de l’aéronautique répond à cette question : « Évidemment. En 2020, moins d’un Rafale par mois était produit. Aujourd’hui, près de deux sortent chaque mois des usines de Mérignac. La cadence va encore augmenter pour atteindre prochainement quatre appareils mensuels », assure cette source.
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