
Le 28 mars, une date historique ? Ce mardi, trois ans après le début de l’invasion russe en Ukraine, l’espoir de voir un cessez-le-feu n’a jamais été aussi proche. « Le sang et l’argent que l’Ukraine et la Russie ont dépensés dans cette guerre seraient mieux utilisés pour répondre aux besoins de leurs peuples », écrit ce mardi soir la Maison-Blanche, dans un compte rendu de la discussion entre Donald Trump et Vladimir Poutine.
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« Les dirigeants ont convenu que le mouvement vers la paix commencerait par un cessez-le-feu dans le domaine de l’énergie et des infrastructures, ainsi que par des négociations techniques sur la mise en œuvre d’un cessez-le-feu maritime en mer Noire, d’un cessez-le-feu complet et d’une paix permanente. Ces négociations débuteront immédiatement au Moyen-Orient », ajoute la Maison-Blanche.
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De son côté, la Russie dit accepter un cessez-le-feu de trente jours avec Kiev, concernant les frappes sur les infrastructures énergétiques. D’après l’agence de presse russe TASS, citant le Kremlin, les présidents russe et américain « se sont prononcés en faveur de la normalisation des relations bilatérales à la lumière de leur responsabilité partagée pour la stabilité dans le monde ». La présidence russe a qualifié la conversation entre les deux chefs d’État de « détaillée et franche », et s’est dite prête à travailler avec les États-Unis sur les « voies possibles d’un règlement » de la guerre en Ukraine.
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« Le président Poutine a soutenu l’idée de Trump d’une renonciation mutuelle de trente jours aux frappes sur les infrastructures énergétiques, par la Russie et l’Ukraine, et en a donné l’ordre à l’armée », annonce notamment le Kremlin. « Poutine a informé Trump que le 19 mars un échange de 175 prisonniers de chaque camp aurait lieu entre les parties russe et ukrainienne », est-il ajouté.
Poutine réclame « l’arrêt complet » de l’aide occidentale à l’Ukraine
Cependant, Vladimir Poutine a fixé des conditions à la trêve, parmi lesquelles la fin du « réarmement » de Kiev.« La partie russe a souligné un certain nombre de points essentiels concernant le contrôle effectif d’un éventuel cessez-le-feu sur l’ensemble de la ligne de contact, la nécessité de mettre fin à la mobilisation forcée en Ukraine et au réarmement des forces armées ukrainiennes », rapporte le Kremlin dans un communiqué.
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Autre donnée importante, « il a été souligné que la condition clé pour empêcher une escalade du conflit et œuvrer à sa résolution par des voies politiques et diplomatiques doit être l’arrêt complet de l’assistance militaire étrangère et de la fourniture d’informations à Kiev », a ajouté la présidence russe. « Poutine a déclaré que la cessation complète de l’aide militaire à Kiev était la condition clé pour résoudre le conflit en Ukraine », rapporte également l’agence russe TASS, citant le Kremlin. Moscou affirme, par ailleurs, que « la Russie et les États-Unis vont créer des groupes d’experts pour le règlement du conflit ukrainien » et que les deux pays vont « entamer des négociations pour développer une initiative concernant la sécurité de la navigation en mer Noire ».
Peu après ces annonces, le chancelier allemand Olaf Scholz et le président français Emmanuel Macron ont assuré Kiev de la poursuite de l’aide militaire face à la Russie. Un certain nombre de pays européens, exclus des négociations directes entre Moscou et Washington, entendent encore soutenir l’effort de guerre ukrainien.
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