
Le bras de fer continue. L’Algérie refuse de « donner suite » à la liste d’expulsés prioritaires transmise par le gouvernement français. Transmise vendredi dernier par Bruno Retailleau, cette liste est « rejetée sur la forme et le fond », indique le ministère des Affaires étrangères algérien dans un communiqué ce lundi 17 mars. Les autorités algériennes invitent la France à « suivre le canal d’usage (pour une telle procédure, ndlr) en l’occurrence celui établi entre les préfectures et les consulats », toujours selon le communiqué cité par l’AFP.
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Évoqué par le ministre français de l’Intérieur le 3 mars dernier, ce document contient plusieurs centaines de noms d’individus considérés comme « dangereux » par le gouvernement. Qui sont ces ressortissants ? Le ministre de l’Intérieur décrit des profils à la « dangerosité variable », mais tous condamnés pour atteinte à l’ordre public. « Ce sera l’épreuve de vérité », avait déclaré le locataire de la Place Beauvau, alors que le refus d’Alger d’accepter des ressortissants en situation irrégulière renvoyés par Paris, dont l’auteur d’un attentat qui a fait un mort le 22 février à Mulhouse, a fini d’envenimer des relations déjà très dégradées entre les deux pays. Il semblerait que Bruno Retailleau ait sa réponse.
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Outre les étrangers sous OQTF qu’Alger refuse de reprendre, les relations entre la France et l’Algérie se sont dégradées ces derniers mois pour plusieurs raisons : la question du Sahara occidental, l’arrestation de l’écrivain franco-algérien Boualem Sansal, le comportement haineux de certains influenceurs franco-algériens ou encore l’instrumentalisation du ressentiment anti-français par les autorités algériennes.
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