
La maison natale et plusieurs autres bâtiments clés de la vie de William Shakespeare à Stratford-upon-Avon vont être « décolonisés ». En cause : les craintes de la fondation qui en est propriétaire, que le dramaturge soit utilisé pour promouvoir la « suprématie blanche ». Elle va également « décoloniser » des documents d’archives, notamment des registres paroissiaux de la naissance et du baptême de l’artiste, pour « créer une expérience muséale plus inclusive ».
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Selon The Telegraph, ce processus de « décolonisation » comprend l’exploration de « l’impact continu de l’Empire britannique » sur la collection, « l’impact du colonialisme » sur l’histoire du monde et de la manière dont « l’œuvre de Shakespeare a joué un rôle dans tout cela ». La fondation a en outre indiqué que certains éléments des collections et archives personnelles de l’auteur peuvent contenir « un langage ou des représentations racistes, sexistes, homophobes ou autrement nuisibles ».
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« Le génie de Shakespeare profite à l’idéologie de la suprématie européenne et blanche »
Cette décision intervient alors que des « inquiétudes ont été soulevées », selon lesquelles le génie de Shakespeare a été utilisé pour défendre « la suprématie blanche », explique encore l’organisation. Les tenants de cette idéologie auraient présenté la culture européenne comme la norme mondiale du grand art et auraient utilisé Shakespeare comme symbole de la « supériorité culturelle britannique » et de la « suprématie anglo-culturelle ».
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Par ailleurs, le Shakespeare’s Birthplace Trust a obtenu un financement de la Fondation Esmee Fairbairn, organisation soutenant des projets qui favorisent la diversité et l’inclusion, afin de rendre la collection plus « internationale ». Dans cette perspective, le Shakespeare’s Birthplace Trust a déjà organisé des événements en l’honneur d’un poète bengali ainsi qu’un atelier de danse bollywoodienne.
Dans la même lignée, le Globe Théâtre de Londres avait organisé une série de séminaires intitulée Shakespeare antiraciste. Elle a promu des études axées sur la notion de « race » dans ses pièces. Il en est notamment ressorti que le prince Hamlet avait des opinions « racistes » ou que la pièce Le Roi Lear parlait de la « blancheur ».
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