
Une demande qui pourrait entraîner une levée de boucliers. Lors de la conférence annuelle des donateurs de l’Union européenne qui s’ouvre ce lundi 17 mars, la Turquie va réclamer à Bruxelles de lever les sanctions contre la Syrie, « sans condition et pour une durée indéterminée ».
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Ankara, alliée des nouvelles autorités syriennes au pouvoir depuis le 8 décembre, y voit une mesure indispensable pour soutenir « une transition globale et pacifique » chez son voisin, avec lequel il partage 910 km de frontière. « La sécurité économique de la Syrie est essentielle pour la stabilité et la sécurité du pays », estime le ministère turc des Affaires étrangères dans un communiqué. La Turquie, qui accueille près de trois millions de réfugiés syriens, plaide également pour la « reconstruction globale du pays afin d’encourager les retours ».
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Depuis l’arrivée au pouvoir des autorités de transition, qui viennent d’adopter une déclaration constitutionnelle accordant les pleins pouvoirs au président intérimaire Ahmed al-Chareh, l’Union européenne a déjà suspendu des sanctions visant des secteurs clés de l’économie syrienne. Cependant, après les tueries dans le Nord-Ouest la semaine dernière, l’UE s’est dite prête à les réinstaurer si le nouveau pouvoir, dominé par des forces islamistes, ne respecte pas sa promesse d’inclure et respecter les droits des minorités.
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La région de Lattaquié a été le théâtre d’exécutions de masse de civils majoritairement alaouites, suite à des attaques de fidèles du président déchu Bachar al-Assad contre les forces de sécurité. Selon l’Observatoire syrien des droits de l’Homme, ces violences ont fait plus de 1 200 morts en quelques jours. Le pouvoir en place a lancé une commission d’enquête sur ces violences.
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