Les assassins de Thomas étaient-ils « venus pour planter des Blancs » ? Le député du Rassemblement national (RN) Thibaut Monnier demande des comptes à Gérald Darmanin à propos de la classification d’un procès-verbal évoquant des insultes racistes dans l’enquête sur la mort du jeune homme de 16 ans, poignardé lors d’un bal à Crépol en novembre 2023. Dans un courrier, que le JDD a pu consulter, l’élu de la Drôme interpelle ce vendredi le ministre de la Justice sur « la décision du parquet de Valence de ne pas reconnaître le mobile du racisme anti-blancs. »
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« Je souhaite connaître les raisons qui ont justifié la classification inhabituelle dudit procès-verbal et vous demande si vous aviez connaissance de son existence », écrit-il. Dans ce « PV mystère », révélé par Jean-Michel Decugis, coauteur d’Une nuit en France (Grasset), à paraître le 19 mars, une dizaine d’auditions rapportent des insultes racistes. Ce PV sensible a-t-il été mal classé par erreur ou a-t-il été caché volontairement ? C’est ce qu’aimerait bien savoir Thibaut Monnier alors que la justice, faute d’éléments de preuve en ce sens, n’a pas retenu de circonstances aggravantes liées à « la race, ethnie, nation ou religion ».
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« Dans un contexte d’explosion de la haine anti-française, cette omerta est inacceptable », fustige le député, accusant le ministère de la Justice de ne pas prendre au sérieux le « racisme anti-blancs ». Citant un article du Figaro, Thibaut Monnier avance que « malgré les mentions explicites de propos injurieux à l’encontre de personnes blanches, certains magistrats rechignent à retenir cette qualification ». Serait-ce pourquoi ce PV est resté sous les radars ?
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Plus de 350 auditions, 14 personnes mises en examen, dont trois mineurs, des tas d’expertises ADN et des heures d’analyse de vidéos de portables… Quinze mois après le drame, l’enquête autour de la mort de Thomas piétine. Impossible pour la justice de dire avec certitude qui a donné le coup de couteau mortel. Ni pourquoi.
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