Une ressemblance équivoque qui divise chez La France insoumise. L’affiche de Cyril Hanouna publiée par le parti de gauche radicale, puis rapidement retirée, rappelle tant celle du film de propagande nazie « Le juif éternel » que seul Jean-Luc Mélenchon ose encore la défendre. « Arrêtez avec ce cirque, s’est emporté le chef hier matin au micro de France Inter. Des caricatures sur Cyril Hanouna, il y en a qui sont mille fois pire dans le journal Charlie ». Invitée sur RTL ce vendredi 14 mars, Manon Aubry a reconnu que cette « affiche maladroite n’aurait pas dû être là », tout assurant que l’animateur n’a pas été visé pour « sa religion mais pour la sphère médiatique qu’il véhicule », à savoir les médias du groupe Bolloré.
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D’autres voix, moins timides sur une boucle interne du parti, se sont levées contre cette affiche, dévoile l’Opinion. « Merci de tenir compte du fait que chaque membre du groupe est impacté, une fois de plus, par ces communications catastrophiques, qui se multiplient », s’est indigné Aymeric Caron, réclamant au passage l’arrêt des « campagnes visant nommément des personnalités des médias avec lesquelles nous sommes en désaccord ». « Je suis affligé, j’ai découvert cette affiche avec effroi. Toute la journée, j’ai eu des retours de militants écœurés qui voulaient croire que c’était un fake », témoigne un autre Insoumis auprès de nos confrères. « Soit le mec du siège de LFI qui a fait les visuels est un connard inculte, soit c’est une ordure antisémite », assène-t-il.
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Le désarroi est d’autant plus grand au sein du mouvement que ce n’est pas la première fois qu’une telle polémique a lieu. « Y aurait-il moyen de s’éviter des shitstorms à chaque visuel ? », s’est agacé le député girondin Loïc Prudhomme dans la discussion WhatsApp. Lors de la non-censure des socialistes sur le budget, plusieurs élus mélenchonistes avaient exprimé leur malaise face à l’association du visage d’Olivier Faure, premier secrétaire du PS, à celui de Marine Le Pen, sur le même poster. Une gêne qui s’était manifestée discrètement, comme c’est souvent le cas chez LFI, où toute divergence stratégique est perçue comme une forme de trahison.
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Si Jean-Luc Mélenchon feint d’ignorer l’origine juive tunisienne et dénonce une « propagande des réseaux d’extrême droite », son parti ne semble pas soutenir à l’unanimité sa version, cette fois-ci. Reste à voir s’ils assumeront toujours leur désaccord en cas de procédure judiciaire. L’animateur va poursuivre La France insoumise (LFI) en justice, a annoncé mercredi 12 mars son avocat à l’AFP.
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