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14/03/2025 à 13:58

Il faut un sacré mépris du politiquement correct pour emprunter le titre de son premier roman au général Lepic, héros des guerres napoléoniennes, et mettre en scène un personnage pris de passion pour l’histoire de notre pays après avoir lu Jacques Bainville, haute figure de l’Action française. Menacé de périr d’ennui dans un cabinet d’avocats, Paul se lance dans un projet littéraire entre deux plaidoiries sur des affaires de cornecul : « Un dialogue imaginé de toutes pièces, une conversation qui eût pu se tenir entre Clemenceau et Churchill un soir d’hiver de 1928 ou de 1929. »
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Doit-on vivre avec ?
Comme si les difficultés de l’écriture ne suffisaient pas, l’actualité vient compliquer l’entreprise. Le président de la République annonce l’avancement posthume d’Alfred Dreyfus au grade de général de division, l’Assemblée s’embrase, la polémique fait rage. On s’y croirait, l’extrême droite fait valoir que le maréchal Pétain fut aussi injustement condamné, les communistes estiment que mieux vaudrait se préoccuper des sans-papiers que « d’un officier issu de la haute bourgeoisie ». La salive coule d’abondance, le sang aussi lors d’un attentat islamiste lié à l’affaire.
Gabriel Saillard charge sabre au clair
Dans ces conditions, l’éditeur auquel Paul a soumis son manuscrit lui conseille d’en supprimer les passages les plus délicats : « Je n’ai pas envie qu’un de mes employés se fasse ouvrir le crâne à coup de machette pendant sa pause clope. On ne peut tout simplement plus dire ce que l’on veut aujourd’hui, même en restant dans les clous de la loi. On doit vivre avec. » Telle est la question posée par Haut les têtes : doit-on vivre avec ? Et le roman se fait texte de combat, frémit de rage rentrée : « Qui décidait dans ce pays des sujets que nous avions le droit d’aborder ? Les réseaux sociaux californiens ? Les apparatchiks de La France insoumise ? La foule toujours plus nombreuse des Nouveaux Gardes rouges ? Les terroristes islamistes ? Était-ce cela, la France que nous allions transmettre à nos enfants ? » Contre la soumission, contre la résignation, contre l’air du temps, comme le général Lepic en son temps, Gabriel Saillard charge sabre au clair. Ralliez-vous à son panache noir sur blanc !


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