
Parallèlement à son offensive militaire en Ukraine, la Russie est accusée par les Occidentaux de mener une guerre hybride à leur encontre.
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Selon la Revue Défense Nationale, « une guerre est appelée hybride lorsqu’elle combine des opérations de guerre conventionnelle, de guerre asymétrique (ou irrégulière), de cyberguerre et d’autres outils tels que la désinformation ». Les opérations menées par les belligérants dans le cadre d’une guerre hybride recouvrent donc des domaines autres que ceux purement militaires.
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Guerre hybride : quelles actions ?
La guerre menée par la Russie en Ukraine depuis le 24 février 2022 est en ce sens un exemple emblématique de guerre hybride. Mélange de manœuvres militaires, de propagande, de cyberattaques et de désinformation, elle réunit plusieurs champs d’action, y compris en dehors du champ de bataille. Autre exemple illustrant l’éventail des menaces envisageables : l’atteinte portée aux infrastructures critiques, telles que les câbles sous-marins, gazoducs ou centrales nucléaires.
La guerre hybride est donc une guerre protéiforme dont l’objectif politique et stratégique est de soumettre l’ennemi par la force des armes ainsi que par d’autres moyens – le tout de façon coordonnée et centralisée. Au-delà du champ de bataille, la guerre devient alors informationnelle, cybernétique, économique ou diplomatique. Il s’agit par exemple de tirer parti des tensions culturelles, sociales ou politiques qui scindent la société adverse.
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Des exemples de guerre hybride
Au-delà de l’action de la Russie, le conflit opposant Israël et le Hezbollah revêt des éléments de guerre hybride. L’État hébreu a par exemple mené une opération d’explosion à distance de bipeurs contre le groupe armé islamiste au Liban.
Le terme de guerre hybride a également été employé par l’opposant algérien Chawki Benzehra pour qualifier les prises de parole hostiles à la France de nombreux influenceurs algériens résidant sur le sol français.
Dans son traité de stratégie militaire, le maître-penseur prussien de la guerre moderne Carl von Clausewitz (1780-1831), définissait la guerre comme « une simple continuation de la politique par d’autres moyens ». On peut dès lors dire que la guerre hybride est une continuation de la guerre conventionnelle par d’autres moyens – non exclusivement militaires et étatiques. Ou, selon une autre formulation, de Pierre Servent (L’extension du domaine de la guerre. Après les attentats, comment affronter l’avenir, Robert Laffont, 2016), que la guerre hybride est « l’extension sans limite du domaine de la guerre ».
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