Loire-Atlantique : L’université de Nantes condamne l’agression de deux étudiants en marge d’une réunion antifasciste

Nantes université a condamné avec une « grande fermeté » les agressions commises sur deux étudiants ce lundi 10 mars sur le campus Tertre. Ils participaient à une assemblée générale « non autorisée », selon l’université de Nantes, contre le déplacement de Jean-Eudes Gannat, un militant invité par la Ligue ligérienne, un groupuscule d’extrême droite implanté à Nantes. Fondateur du groupe identitaire l’Alvarium, aujourd’hui dissous, cet homme d’une trentaine d’années avait été reconnu coupable de diffamation envers un élu de la ville de Trélazé (Maine-et-Loire) en 2023.

Face aux risques d’affrontements sur le campus, la direction de Nantes Université avait pris la décision de fermer le bâtiment Censive. « Un groupe d’individus est néanmoins parvenu à s’y introduire et à occuper les lieux, rapporte Carine Bernault, la présidente de Nantes Université. Le bâtiment n’a été libéré que dans la soirée. » Deux étudiants ont été pris à partie physiquement par des « personnes masquées » alors qu’ils sortaient d’une conférence. L’un deux est blessé. « Les blessures sont sans gravité », indique une source policière, citée par le journal Ouest-France.

Nantes Université a rapidement réagi par la voix de sa présidente : « L’université est le lieu des savoirs et du dialogue et doit le demeurer. Nous ne tolérons jamais que des groupuscules cherchent à imposer leurs idées par la violence. »

A l’initiative de cette assemblée générale antifasciste, le syndicat Union pirate Nantes n’a pas pu mener différentes actions ce mardi 11 mars, la direction ayant « décidé de barricader le campus » et de procéder au contrôle d’étudiants aux entrées. Dans un post Facebook, le syndicat d’extrême gauche a revendiqué « le droit de mener librement » ses actions dans l’ensemble des espaces communs du campus.