
Emmanuel Macron et Bruno Retailleau réconciliés sur le dossier algérien ? C’est ce que laisse penser ce rendez-vous. D’après une information du Figaro, confirmée par le JDD, le président de la République et le ministre de l’Intérieur se sont entretenus ce mercredi 11 mars au sujet de la « riposte graduée » à tenir face à l’Algérie.
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Emmanuel Macron est « parfaitement conscient qu’il faut engager un bras de fer. Nous sommes sur la même ligne », assure un conseiller de Bruno Retailleau cité par le quotidien. Un membre de l’entourage du chef de l’État abonde : « Ils ont constaté que leurs positions sont proches et qu’ils partagent un message de fermeté. Le président veut l’exécution des OQTF et n’a pas de tabou sur la renégociation des accords bilatéraux ».
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En outre, la brouille entre les deux hommes semble davantage liée à une « bourde » de François Bayrou qu’à un véritable désaccord de fond. La locataire de l’Élysée avait d’ailleurs approuvé le plan de l’ancien patron des sénateurs LR : réduction des visas, dénonciation des différents accords entre la France et l’Algérie… Mais à l’issue du comité interministériel du contrôle de l’immigration fin février, le Premier ministre avait publiquement menacé de dénoncer l’accord de 1968 sous quatre à six semaines si Alger ne se montrait pas plus coopératif dans la reprise de ses ressortissants. Un délai qu’il aurait lui-même défini.
C’est précisément à cause de celui-ci que le chef de l’État a mis en garde contre une escalade diplomatique, en estimant que l’on touchait à son domaine : « Chacun est dans ses compétences. L’accord de 1968, c’est le président de la République », avait-il averti auprès du Figaro. Mais ce hiatus avait surtout semé le trouble entre Emmanuel Macron et Bruno Retailleau.
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Outre les étrangers sous OQTF qu’Alger refuse de reprendre, les relations entre la France et l’Algérie se sont dégradées ces derniers mois pour plusieurs raisons : la question du Sahara occidental, l’arrestation de l’écrivain franco-algérien Boualem Sansal, le comportement haineux de certains influenceurs franco-algériens ou encore l’instrumentalisation du ressentiment anti-français par les autorités algériennes.
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