
Le Collectif contre l’islamophobie en Europe (CCIE) est l’héritier du sulfureux Collectif contre l’islamophobie en France. Ce dernier qualifié, « d’officine islamiste » par Gérald Darmanin, en octobre 2020, avait été dissous le 2 décembre de la même année par un décret du ministre de l’Intérieur. Beauvau reprochait à ce collectif sa promotion d’un islam radical et son implication dans la campagne de haine dirigée contre Samuel Paty.
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Créé à la fin de l’année 2020 après la dissolution du CCIF et réputé proche des Frères musulmans, le CCIE a désormais son siège en Belgique.
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Le CCIE se définit comme « une organisation non gouvernementale, apolitique et areligieuse, indépendante et financée uniquement par ses soutiens (adhérents et donateurs). Elle œuvre pour l’égalité et la justice ». Selon son site, son activité se construit en trois axes :
- L’accompagnement juridique et psychologique des personnes victimes d’islamophobie
- La sensibilisation à l’« islamophobie »
- Le recensement et l’analyse du phénomène d’« islamophobie » à l’échelle européenne
Avant sa dissolution, le CCIF annonçait, dans un communiqué : « Le CCIF, en cours de liquidation, a transféré ses actifs ainsi qu’une grande partie de ses propriétés intellectuelles et moyens de communication à d’autres associations, dont le CCIE (Collectif contre l’islamophobie en Europe), association sans but lucratif qui a été constituée en Belgique le 1er novembre 2020 ».
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Actions du CCIE
Le CCIE s’est opposé à de nombreuses reprises à la loi sur le séparatisme. En juillet 2022, le CCIE a apporté son soutien à l’imam Mehdi Bouzid de la mosquée de Gennevilliers ciblé, par Gérald Darmanin. Le 13 juin, le ministre de l’Intérieur avait signalé à la préfecture des Hauts-de-Seine le prêche de l’imam au contenu qualifié de « très vindicatif, comportant notamment des propos contraires à l’égalité homme/femme ». Le responsable religieux « aurait accusé les femmes de manquer de pudeur », selon une note ministérielle.
Le CCIE a également dénoncé l’arrêt d’expulsion de l’imam Hassan Iquioussen et lui a apporté son soutien ainsi qu’à sa famille. Il était reproché à ce religieux, selon Beauvau, « un discours prosélyte émaillé de propos incitant à la haine et à la discrimination et porteur d’une vision de l’islam contraire aux valeurs de la République ».
En 2023, le CCIE s’est également positionné contre l’interdiction de l’abaya promulguée par le ministre de l’Éducation Gabriel Attal. Dans son rapport de 2023, le CCIE écrit : « Cette focalisation sur la tenue vestimentaire de ces jeunes femmes constitue à la fois une discrimination et une atteinte à leur vie privée, à leur dignité et au principe d’égal accès à l’éducation ».
Pourquoi parle-t-on du CCIE aujourd’hui ?
Le député LFI Raphaël Arnault a invité le CCIE ce mercredi 12 mars à une table ronde contre « l’islamophobie » à l’Assemblée nationale. La tenue de cette table ronde au cœur de l’Assemblée nationale a suscité de vives réactions de la part notamment du député RN Franck Allisio et de la députée UDR Hanane Mansouri.
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