Ballons tirés en pleine tête par un animateur, bousculades… A la suite de la diffusion d’images de violences sur des enfants fréquentant le club sportif Ultra Cimiez, à Nice, dans des groupes WhatsApp de parents, le procureur de la République, Damien Martinelli, a indiqué lundi avoir ouvert une enquête d’initiative pour violences sur mineurs de 15 ans par personne ayant autorité.
L’affaire, révélée par le quotidien Nice Matin, a suscité l’indignation générale, alors que les vidéos montrent un animateur pousser un enfant ou tirer un ballon dans la tête d’un autre, le tout dans l’hilarité générale des personnes filmant les scènes. L’enquête a été confiée au service local de police judiciaire de Nice. D’après les informations du quotidien, « au moins deux familles dont les enfants apparaissent dans les vidéos ont déposé plainte lundi, […] d’autres envisagent de le faire dans la semaine ».
Un parent a rapporté devant les caméras de BFM Nice avoir déjà constaté des marques sur le visage de ses deux filles. Un autre évoque des remarques sur des ballons reçus dans la tête et un autre encore une enfant se rendant au centre à reculons pour des raisons qu’il ignorait, indiquant que les vidéos « [l’] interrogent ».
Dans un courrier adressé aux familles, le gérant du groupe Ultra, Pierrick Bihoue, indique avoir été alerté vendredi 7 mars. Selon lui, trois animateurs ont été identifiés sur les vidéos, dont certaines « datent de la période 2022-2023 ». Evoquant des faits « violents et inadmissibles », il dit avoir « enclenché une procédure de mise à pied, puis de licenciement, à l’encontre du seul salarié identifié toujours en poste ». Invitant les parents à communiquer tout complément d’information, le directeur du centre affirme « collaborer immédiatement et entièrement avec les services de police ».