
Le tribunal judiciaire de Meaux, en Seine-et-Marne, a tranché : Abdourahmane Ridouane est reconnu coupable. L’ex-président de la mosquée de Pessac avait déjà passé 90 jours dans un centre de rétention administrative cet été. Les autorités l’accusent d’avoir fait l’apologie du terrorisme et d’avoir tenu des propos antisémites lors de ses prêches. L’imam nigérien aurait « justifié des actes terroristes » et « provoqué à la discrimination ou à la haine envers les pays occidentaux, l’État d’Israël ainsi que l’ensemble des personnes de religion juive ».
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L’homme de 60 ans aurait notamment légitimé les attaques perpétrées par le Hamas contre Israël, le 7 octobre 2023. La mémoire d’Ismaïl Haniyeh, ancien chef du mouvement islamiste et assassiné le 31 juillet dernier, aurait aussi été honoré dans l’un de ses discours.
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Une procédure d’expulsion depuis août 2024
Il avait déjà été interpellé à son domicile le 8 août dernier, lorsqu’il présidait encore la mosquée de Pessac. Un arrêt d’expulsion avait été ordonné par le ministère de la Justice. L’imam girondin avait alors été placé dans un centre de rétention administrative en Seine-et-Marne. Sa première comparution au tribunal a suivi le 13 janvier 2025, et le verdict n’a été rendu que ce lundi.
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L’homme de 60 ans aurait notamment légitimé les attaques perpétrées par le Hamas contre Israël
L’homme a finalement été condamné à quatre mois d’emprisonnement avec sursis, à une interdiction du territoire français pour deux ans et à une inscription au fichier des auteurs d’infractions terroristes, d’après le parquet de Meaux à CNews.
Assignation à résidence sous haute sécurité
M. Ridouane est assigné à résidence en Gironde depuis la fin de sa durée légale de rétention, expirée le 6 novembre dernier. Trois visites quotidiennes au commissariat lui ont été imposées. « Les autorités de son pays d’origine n’ayant pas encore délivré de laissez-passer consulaire, la procédure d’expulsion va désormais se poursuivre sous le régime de l’assignation à résidence », avait expliqué la préfecture de Gironde.
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Demeurant en situation irrégulière, il est interdit de travailler et ses déplacements sont limités à la commune de Pessac. Son avocat Maître Sefen Guez dénonce un « acharnement » de l’État concernant les conditions de surveillance.
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