L’essentiel
- Deux horticulteurs de l’Aude, Léo Gasc et Lucie Portes, ont perdu leurs récoltes de fraises suite à un acte de malveillance où du désherbant a été versé dans leur système d’irrigation.
- Le préjudice est estimé à environ 25.000 euros pour Léo Gasc, et les deux agriculteurs ont porté plainte contre X à la gendarmerie.
- Léo Gasc prévoit de sécuriser son exploitation, notamment en installant des caméras et en verrouillant le système d’irrigation. « Quand on s’en est rendu compte, c’était trop tard ».
Toute une récolte perdue. Horticulteur dans l’Aude, à Fanjeaux, Léo Gasc ne comprend pas pourquoi il a été la victime d’un acte de malveillance. La totalité de sa récolte de fraises, 5.000 plants au total, est perdue. « Quelqu’un a versé du désherbant dans le réservoir qui contient l’engrais relié au système de goutte à goutte. Il suffit de le dévisser. C’est extrêmement simple, parce que personne n’imaginerait être victime d’une chose pareille. En revanche, c’est forcément l’acte de quelqu’un du métier. Mais qui ? On ne gêne personne, c’est une petite activité », précise-t-il à 20 Minutes.
Les semis avaient été plantés en décembre. En janvier, tout est devenu jaune, caractéristique de plantes malades. Et irrécupérables. Ils sont deux agriculteurs victimes d’une même malveillance. A quelques minutes de là, sur la commune de Saint-Gaudéric, à une quarantaine de kilomètres à l’ouest de Carcassonne, Lucie Portes a elle aussi été sabotée, avec le même procédé. Ses 4.500 plants de fraises ont connu le même sort.
« Au début, j’ai pensé que j’étais personnellement visé », reprend Léo Gasc, qui est investi à la chambre d’agriculture. « Mais Lucie est quelqu’un d’extrêmement discret. Qu’on soit tous les deux touchés, ça ne peut pas être lié à mes activités syndicales, mais ça ne fait que rajouter de l’incompréhension sur la personne qui nous a visés. »
Les deux agriculteurs ont porté plainte contre X à la gendarmerie. « On n’a aucune idée de qui a pu commettre des actes pareils », explique l’agricultrice à France 3. Tous deux ont diversifié leurs productions pour ne pas dépendre que d’un type de récolte. Mais les fraises étaient un produit que leur permettaient d’avoir un revenu intéressant et se dégager un salaire.
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Léo Gasc estime le préjudice à 25.000 euros environ. Il va s’équiper de caméras pour éviter pareille mésaventure à l’avenir. Et mettre sous verrou le système d’irrigation. « On verra immédiatement s’il y a eu effraction, afin de pouvoir agir. Là, quand on s’en est rendu compte, c’était trop tard ».