
Une censure clairement revendiquée. Un essai compilant une vingtaine de contributions, dirigé par les universitaires Emmanuelle Hénin, Xavier-Laurent Salvador et Pierre Vermeren, devait sortir début avril aux Presses universitaires de France (PUF). Le nom de l’ouvrage ? Face à l’obscurantisme woke. Dans cette œuvre, les universitaires présentaient les résultats d’une enquête sur le mouvement woke et sur la « pénétration des idéologies décoloniales, des théories de la race et du genre dans les milieux actuels de la recherche en lettres et sciences humaines, en droit et même dans les sciences dures ».
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La sortie du livre avait été annoncée il y a plusieurs semaines, et les sites de vente en ligne en proposaient même déjà l’achat. Mais les PUF en ont décidé autrement.
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Quelques mois après le discours retentissant du vice-président américain J.D.Vance à Munich, alertant sur le recul de la liberté d’expression en Europe, la sortie de l’ouvrage a été suspendue par les PUF, dévoile le journal Libération. « Nous estimons que les conditions nécessaires à un accueil serein de ce livre collectif ne sont plus réunies aujourd’hui, le projet de cet ouvrage ayant été conçu il y a deux ans dans un contexte bien différent », s’est justifiée la maison d’édition dans un communiqué.
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Le contexte, peut-on supposer, est celui de reflux outre-Atlantique du wokisme, au lendemain de la large victoire de Donald Trump. Alors que le nouveau président a promis de lutter contre le « délire transgenre » et « l’extrémisme de genre », des grandes entreprises du divertissement, de la tech et de la culture, telles que Disney, ont fait machine arrière concernant leurs programmes de « DEI » (Diversité, équité et inclusion) et ont pris des décisions allant dans un sens davantage conservateur. Une dynamique qui s’accompagne, en France, de nombreuses critiques du wokisme en provenance des milieux intellectuels comme des simples citoyens.
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