
L’administration Trump franchit une nouvelle étape dans son soutien aux fermiers sud-africains. « Tout agriculteur (avec sa famille !) d’Afrique du Sud, cherchant à fuir ce pays pour des raisons de sécurité, sera invité aux États-Unis d’Amérique avec un chemin rapide vers la citoyenneté », a déclaré le 7 mars le président américain sur son réseau Truth Social. « Ce processus va commencer immédiatement », a-t-il précisé, évoquant un traitement « horrible » imposé par Pretoria.
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Le chef d’État avait déjà créé par décret il y a plusieurs semaines une procédure d’asile pour les« réfugiés afrikaners », les descendants des Européens en Afrique du Sud. Donald Trump dénonce la politique discriminatoire que mène, selon lui, ce pays africain envers sa population blanche. « L’Afrique du Sud confisque des terres et traite certaines catégories de personnes TRÈS MAL. C’est une situation que les médias de gauche radicale ne veulent même pas mentionner », avait lancé le locataire de la Maison-Blanche début février. Il avait également annoncé couper « tous les financements futurs vers l’Afrique du Sud jusqu’à ce qu’une enquête complète » sur la situation dans le pays soit terminée.
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Donald Trump s’insurge en particulier contre une loi promulguée en janvier par le président sud-africain, Cyril Ramaphosa, qui prévoit selon celui-ci d’« exproprier des terres dans l’intérêt public pour diverses raisons visant, entre autres, à promouvoir l’inclusivité et l’accès aux ressources naturelles ». S’ils ne sont pas nommés, ce sont les exploitants agricoles blancs qui sont visés par cette réforme, selon ses détracteurs.
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La communauté blanche sud-africaine possédait encore 72 % des terres agricoles privées du pays en 2017, selon un audit gouvernemental. Les opposants au nouveau texte disent craindre une situation similaire à ce qu’a connu le Zimbabwe voisin après son indépendance : au début des années 2000, quelque 4 000 des 4 500 grands propriétaires blancs d’alors avaient été expulsés manu militari de leurs terres au profit de fermiers noirs, sur ordre du gouvernement de Robert Mugabe, comme l’a rappelé l’AFP.
De manière générale, la situation des fermiers blancs est un sujet brûlant en Afrique du Sud. Chaque année, plusieurs attaques meurtrières menées contre des fermes sont recensées, dans un contexte politique tendu, 35 ans après la fin de l’apartheid : en 2023, le leader de la troisième force politique du pays n’avait pas hésité, en meeting, à lancer : « Tuer le Boer (Néerlandais établis en Afrique du Sud, NDLR), tuer le fermier ».
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