
Michel Onfray veut remettre les pendules à l’heure. Sur CNews, ce samedi 8 mars, le philosophe et essayiste a affirmé qu’Emmanuel Macron se trompait d’ennemi en désignant Vladimir Poutine : « Il montre la Russie en disant que le danger est à nos portes, mais le danger est algérien. » Avant d’ajouter : « Je rappelle quand même que nous avons un otage français qui est Boualem Sansal et que nous avons un gouvernement algérien qui se moque absolument de nos demandes et de nos sollicitations. Il se moque absolument qu’on puisse lui renvoyer des OQTF. Il y a des appels à une certaine guérilla » – une référence aux discours de haine et aux appels à la violence de certains influenceurs algériens.
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Pour étayer ces propos, l’auteur de L’autre collaboration : les origines françaises de l’islamo-gauchisme indique qu’Emmanuel Macron « ne va pas dans certaines manifestations contre l’antisémitisme parce qu’il ne faut pas agresser la rue, voire la rue algérienne ».
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Le philosophe estime que « pour l’heure, s’il y a vraiment un danger pour la politique intérieure et la sécurité des Français, ce ne sont pas les chars russes qui menacent Paris. C’est, dans la réalité, les coups de couteau qu’on voit régulièrement, les influenceurs qui invitent à massacrer des Français et les OQTF, avec un certain nombre de Franco-Algériens ». Avant de conclure : « C’est inacceptable. Aussi bien de laisser croire que Poutine est l’ennemi le plus dangereux pour la France, que de ne pas dire qu’il y a un ennemi qui nous dit lui-même qu’il est notre ennemi. On ne veut pas l’entendre. C’est pourtant clairement dit. »
Lors d’une allocution télévisée le soir du 5 mars, le président de la République a désigné Moscou comme une menace directe pour la France et pour l’Europe : « La Russie du président Poutine viole nos frontières pour assassiner des opposants, manipule les élections en Roumanie, en Moldavie, elle organise des attaques numériques contre nos hôpitaux pour en bloquer le fonctionnement », a accusé le chef de l’État.
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En ce qui concerne les relations entre Paris et Alger : celles-ci se sont considérablement dégradées ces deniers mois, autour de la question du Sahara occidental, de l’arrestation de l’écrivain franco-algérien Boualem Sansal, du refoulement par Alger de ressortissants algériens expulsés de l’Hexagone ou encore de l’instrumentation d’un ressentiment anti-français par les autorités algériennes.
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