
L’influenceur Doualemn, de son vrai nom Boualem Naman, a été condamné ce jeudi 6 mars à cinq mois de prison avec sursis pour « provocation non suivie d’effet à commettre un crime ou un délit » par le tribunal correctionnel de Montpellier, relate Le Parisien. Le parquet avait requis six mois avec sursis contre ce vidéaste de 59 ans après la diffusion d’une vidéo dans laquelle il appelait à infliger une « sévère correction » à un opposant au régime algérien.
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Début janvier, cet agent d’entretien suivi par 138 000 personnes sur TikTok avait été interpellé après des signalements du maire de Montpellier, Michaël Delafosse, et du préfet de l’Hérault, François-Xavier Lauch. Les premières traductions de la vidéo reprochée au père de deux enfants évoquaient un appel au meurtre. La personne visée par ces propos serait Mohamed Tadjadit, un jeune poète, militant politique et opposant au régime du président Tebboune, condamné et actuellement incarcéré en Algérie.
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Dans la foulée de son arrestation, le préfet avait estimé que ses propos justifiaient le retrait de son titre de séjour de 10 ans délivré le 26 décembre 2024. Le 7 janvier, le ministre de l’Intérieur prononçait lui-même son expulsion du territoire français dans le cadre d’une procédure d’urgence absolue. Le 9 janvier, Doualemn effectuait un aller-retour en avion après que l’Algérie a refusé de reprendre son ressortissant et devenait ainsi un symbole des tensions entre Paris et Alger. « L’Algérie cherche à humilier la France », avait déclaré Bruno Retailleau après cet épisode.
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Incarcéré au centre de rétention administrative du Mesnil-Amelot (Seine-et-Marne), l’influenceur algérien avait été libéré le 6 février après l’annulation de son OQTF par le tribunal de Melun, justifiant que seule une procédure d’expulsion ordinaire pouvait être appliquée à son cas. Désormais condamné pour les propos qu’il a tenus sur TikTok, Doualemn a rendez-vous avec une commission composée de trois magistrates le 12 mars prochain afin qu’elles statuent sur la demande des autorités française de procéder à l’expulsion du ressortissant algérien.
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