
Qu’est-ce que la plus-value immobilière ?
Lorsque vous vendez un bien immobilier plus cher que vous ne l’avez acheté, la différence entre le prix de vente et le prix d’acquisition constitue la plus-value immobilière. Cette dernière est susceptible d’être taxée, sauf si vous remplissez certaines conditions d’exonération.
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Quel est le taux d’imposition sur une plus-value immobilière ?
La taxation d’une plus-value immobilière repose sur deux niveaux :
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- 19 % au titre de l’impôt sur le revenu.
- 17,2 % de prélèvements sociaux.
Soit un total de 36,2 % appliqué sur le montant de la plus-value nette. À noter qu’une surtaxe peut s’ajouter si la plus-value dépasse 50 000 euros. Heureusement, des abattements progressifs réduisent cette imposition selon la durée de détention du bien.
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Comment se calcule la plus-value sur la vente d’un bien immobilier ?
Le calcul est assez précis. On part du prix de vente, auquel on soustrait :
- Le prix d’acquisition (mentionné dans l’acte d’achat).
- Les frais d’acquisition (forfait de 7,5 % ou frais réels).
- Le coût des travaux (forfait de 15 % si le bien est détenu depuis plus de 5 ans, ou frais réels sur justificatifs).
- Les frais de vente (comme ceux liés à une agence immobilière).
Le résultat donne la plus-value brute, sur laquelle s’appliquent les abattements pour durée de détention.
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Quel délai pour ne pas payer de plus-value ?
La fiscalité prévoit des abattements automatiques dès la 6e année de détention, qui augmentent progressivement :
- Pour l’impôt sur le revenu : exonération totale après 22 ans.
- Pour les prélèvements sociaux : exonération totale après 30 ans.
En dessous de ces seuils, vous bénéficiez d’abattements annuels qui réduisent le montant taxable de votre plus-value.
Qui est exonéré de la plus-value immobilière ?
Certains cas permettent d’échapper totalement à cette taxation :
- La résidence principale : la vente de votre résidence principale est toujours exonérée, quel que soit le montant de la plus-value et la durée de détention.
- En cas de première vente d’une résidence secondaire si vous n’avez pas été propriétaire de votre résidence principale au cours des 4 dernières années, sous certaines conditions.
- En cas d’expropriation, d’invalidité ou de départ en maison de retraite, là encore sous conditions.
Plus-value immobilière et résidence principale : attention aux conditions
Vendre votre résidence principale vous protège de toute taxation sur la plus-value. Mais attention, l’administration fiscale veille à ce que le bien vendu corresponde bien à votre habitation principale effective au moment de la cession.
Un bien transformé en résidence principale de manière opportuniste quelques semaines avant la vente pourrait être requalifié, et donc imposé. Quant à l’idée répandue selon laquelle il faudrait attendre 5 ans pour vendre sa résidence principale sans payer de plus-value, elle est fausse : aucune durée minimale n’est exigée.
Et pour la résidence secondaire ?
C’est souvent sur les résidences secondaires (ou les biens locatifs) que les plus-values immobilières sont taxées. Si vous revendez ce type de bien avant 6 ans, aucune réduction n’est appliquée, et le taux plein de 36,2 % s’applique. Au fil des années, l’abattement joue en votre faveur, mais il faut patienter 22 ans pour échapper à l’impôt sur le revenu, et 30 ans pour éviter les prélèvements sociaux.
Y a-t-il une réforme de la plus-value immobilière en 2025 ?
Des discussions sont en cours sur une réforme de la fiscalité immobilière en 2025, notamment pour encourager la libération du foncier et lutter contre la rétention des biens. Parmi les pistes évoquées : une baisse de la durée de détention nécessaire pour bénéficier d’une exonération totale, ou un allègement temporaire des taux d’imposition. Mais à ce stade, rien n’est encore acté.
Comment anticiper et estimer sa plus-value ?
Pour ne pas avoir de mauvaise surprise, vous pouvez utiliser un simulateur de plus-value immobilière, souvent proposé par les notaires. Ces outils prennent en compte le prix de vente, la date d’acquisition, les frais et les travaux pour estimer l’impôt éventuel à régler.
Avant de mettre en vente, mieux vaut donc vérifier votre durée de détention, la nature du bien (résidence principale ou secondaire) et envisager des stratégies, comme des travaux valorisants ou un changement d’usage du bien, pour limiter l’impact fiscal.
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