
Alors que les relations entre la France et l’Algérie sont au plus bas, le président de la République française, Emmanuel Macron, a adopté dans les colonnes du Figaro une position conciliante avec l’Algérie. Des propos à rebours de ceux tenus par le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, ainsi que par le Premier ministre, François Bayrou.
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« Chacun est dans ses compétences. L’accord de 1968, c’est le président de la République. Et ce qu’on a acté avec le président Tebboune en 2022, c’est sa modernisation. Je suis totalement favorable, non pas à le dénoncer, mais à le renégocier », a développé le chef de l’État auprès du quotidien. Emmanuel Macron a ainsi fermement écarté toute suppression dudit texte : « Il faut engager un dialogue exigeant et respectueux. C’est ensemble que l’on peut faire des choses intelligentes pour les deux côtés. »
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Colère du RN
Les propos du président de la République, en rupture avec la position du gouvernement Bayrou, n’ont pas manqué de faire réagir, notamment au sein de l’opposition. « Le roi Macron a mis fin à la mascarade et au plan de communication du gouvernement », a ainsi cinglé le président du parti, Jordan Bardella, sur RTL ce lundi 3 mars.
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« Entendre Emmanuel Macron dire que non, il ne faut pas abroger les accords franco-algériens de 1968, c’est une honte, c’est un président qui a peur. Comment pouvons-nous être gouvernés par un président qui a peur ? », s’est de son côté demandé le député RN Sébastien Chenu sur Europe 1. « Emmanuel Macron se comporte comme l’avocat du gouvernement algérien », a abondé son collègue Laurent Jacobelli au micro de LCI.
L’Algérie se réjouit
En Algérie, les réactions sont diamétralement opposées à celles observées en France. Les médias, ainsi que le pouvoir algérien, se réjouissent du discours d’Emmanuel Macron et critiquent le ministre de l’Intérieur, accusé d’appartenir à l’extrême droite. « Macron désavoue Retailleau et se démarque de l’extrême droite », titre par exemple le quotidien francophone El Watan.
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Selon plusieurs sources gouvernementales interrogées par Le Figaro, Emmanuel Macron craindrait en réalité la réaction de l’importante communauté algérienne qui vit sur le sol français. « La France doit tenir compte de la communauté algérienne qui vit très mal cette situation », a publiquement déclaré le ministre de l’Industrie, Marc Ferracci, ce dimanche sur CNews.
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