
L’agression néonazie n’aurait en réalité jamais existé. C’est en tout cas ce qu’assure, à ce stade, le procureur de la République Frédéric Teillet, en charge de l’enquête dans cette affaire qui a défrayé la chronique. Anton Burel, conseiller municipal de Cintré, près de Rennes, affirme avoir été violemment agressé à la sortie d’un bar, ce samedi 1er mars dans la soirée. L’élu local dit avoir reçu au moins deux coups de poing à la mâchoire et à l’œil.
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Selon sa version, le militant de la gauche indépendantiste bretonne s’était interposé alors que des jeunes attablés au bar effectuaient des « saluts nazis » en proférant « des chants racistes ». « Je n’aurais jamais cru de ma vie que je verrais des saluts nazis dans notre petite commune, pour moi c’était impensable », avait-il notamment confié à Libération. L’affaire avait fait vivement réagir : une manifestation contre « l’extrême droite » avait même eu lieu dans le village, rassemblant une centaine de personnes.
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Problème : l’enquête de police a avancé et, pour l’heure, la version de l’élu local est totalement contredite. « Les témoignages recueillis par les gendarmes ne permettent pas de confirmer de chants racistes et de saluts nazis », a développé le procureur de la République auprès de Ouest-France, précisant que les témoins évoquent, à l’inverse, « une altercation avec des membres de la communauté des gens du voyage ». Frédéric Teillet ajoute que les investigations vont se poursuivre – en partie élaguée de ces assertions – afin de se concentrer sur l’agression physique, « car des violences ont bien eu lieu ».
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De con côté, Anton Burel n’a pas manqué de réagir aux annonces du procureur. « Je suis surpris que le salut nazi et les slogans ne soient pas retenus », a déclaré l’élu municipal. Et de marteler : « C’est la seule raison qui m’a amené à leur parler pour leur demander de quitter la commune. Je ferai le point avec mon avocat d’ici peu. »
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