
Interrogé sur Fox News ce lundi 3 mars sur les « garanties de sécurité » réclamées par Kiev pour mettre fin à la guerre, le vice-président des États-Unis a semblé se moquer des pays européens qui proposent d’envoyer des troupes de maintien de la paix en Ukraine. Selon lui, la seule assurance d’une paix durable serait d’offrir « un avantage économique aux États-Unis ». Soit la signature d’un contrat de plusieurs milliards de dollars sur les minerais et terres rares présents dans le sol ukrainien. « Ce serait une meilleure garantie de sécurité que 20 000 soldats envoyés par un pays quelconque qui ne s’est pas battu depuis trente ou quarante ans », a-t-il lâché, scandalisant le Royaume-Uni et la France, qui suggèrent le déploiement sur le sol ukrainien de forces européennes après un accord de cessez-le-feu.
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James Cartlidge, secrétaire d’État à la Défense du cabinet fantôme britannique, a dénoncé ce mardi des propos « profondément irrespectueux » et a reproché à J.D. Vance « d’ignorer le service et le sacrifice » des Britanniques ces dernières décennies. « Nous respectons les vétérans de tous les pays alliés, nous entendons bien à ce que nos propres vétérans soient respectés », a réagi en France le ministre des Armées, Sébastien Lecornu, depuis l’Assemblée nationale. Les soldats britanniques et français se sont engagés aux côtés des États-Unis en Afghanistan après les attentats terroristes du 11 septembre 2001. Le Royaume-Uni a également participé à l’invasion de l’Irak menée par les États-Unis en 2003.
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« Le Royaume-Uni et la France ont tous deux combattu courageusement aux côtés des États-Unis au cours des vingt dernières années et au-delà »
Face à l’indignation de ses alliés, J.D. Vance a tenté de rectifier le tir. Il s’est défendu sur le réseau social X, évoquant des réactions « absurdement malhonnêtes ». Il assure qu’il ne mentionnait pas « le Royaume-Uni ou la France, qui ont tous deux combattu courageusement aux côtés des États-Unis au cours des vingt dernières années et au-delà ». Avant d’ajouter : « Mais soyons francs : de nombreux pays apportent leur soutien (en privé ou en public) alors qu’ils n’ont ni l’expérience du champ de bataille ni l’équipement militaire pour faire quoi que ce soit de significatif. »
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