
La voie de l’indépendance. C’est celle pour laquelle opte le ministre de l’Économie Éric Lombard en appelant l’UE à « retrouver une totale autonomie » en matière de défense. Pour y arriver, dans un entretien au Parisien ce dimanche 2 mars, l’ancien directeur général de la Caisse des dépôts et consignations a exprimé son souhait de voir « l’Union européenne davantage investir ».
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« Aujourd’hui, les États-Unis gardent un droit de regard sur les armes (dans le cadre de l’Otan NDLR), d’où la nécessité de retrouver une totale autonomie », a-t-il poursuivi, après la vive altercation entre Donald Trump et Volodymyr Zelensky à la Maison-Blanche vendredi, qu’il a qualifiée de « bascule historique ». À la question de savoir si la situation est celle d’une « économie de guerre », il a répondu : « On n’y est pas mais il le faut ».
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« C’est par l’action que nous répondrons aux anxiétés et que nous nous protégerons »
Pour y aller, le ministre de l’Économie dévoile son plan : « Le 20 mars, à Bercy, avec le ministre des Armées Sébastien Lecornu, nous rendrons compte publiquement de notre action visant à mobiliser les banques et les investisseurs français afin de développer la base industrielle et technologique de défense ». Et d’ajouter : « C’est par l’action que nous répondrons aux anxiétés et que nous nous protégerons ». Éric Lombard a précisé qu’il s’agissait d’un événement visant à faciliter l’investissement privé dans les structures industrielles et technologiques de défense.
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Dans le même objectif, lors d’échanges avec des internautes fin février, Emmanuel Macron n’avait pas exclu de « lancer des produits d’épargne » pour soutenir le financement de programmes de défense, estimant que la France devrait « monter » la part de son PIB qu’elle y consacre, d’environ 2 % aujourd’hui. De son côté, le Premier ministre François Bayrou avait indiqué jeudi souhaiter que les dépenses militaires soient exclues des règles européennes qui plafonnent le déficit public à 3 % du PIB.
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