Le JDD. Les zones à faibles émissions (ZFE) font l’objet d’un concours Lépine de dérogations. Vous-même avez décidé de reporter l’extension prévue.
Martine Vassal. Je le revendique parce que ces ZFE ont été conçues en dépit du bon sens. À Marseille, on était une ville du tout-voiture, nous nous sommes battus pour offrir des options de contournement : il faut que les automobilistes aient une échappatoire ! Nous avons aidé à l’achat de véhicules électriques, nous continuons pour les professionnels et résidents des ZFE, mais il n’est pas question de punir ceux qui n’ont pas les moyens de changer de voiture. Commençons par développer le tramway. J’habite le centre-ville, je vois les poussières de particules fines sur mon balcon, on a tous intérêt à ce qu’on respire mieux, mais qu’on nous aide à aller plus vite pour aménager les solutions, et ensuite seulement, on mettra les ZFE !
Après avoir annoncé la gratuité des transports pour les jeunes et les aînés, vous lancez un plan sécurité…
J’ai fait des transports une priorité. L’insécurité touche tout le monde et je ne la réduis pas à des « faits divers ». Il faut agir vite. Nous avons créé une section d’agents de sécurité ; ils seront bientôt une centaine. J’ai demandé à Philippe Tabarot et à Bruno Retailleau qu’ils aient le même statut que les agents RATP, et puissent être équipés d’armes non létales. Nous avons installé la 4G dans le métro : être joignable rassure les parents notamment. Nous allons aussi créer une brigade canine, ainsi qu’une brigade mobile plus réactive. Enfin, avec le préfet de police nous lançons début mars une opération tolérance zéro dans les transports pour lutter contre la fraude et les incivilités.
« Organisons des États généraux de l’immigration, en soutien à l’action de Bruno Retailleau »
Comment s’articulent les compétences de la métropole et la nouvelle loi sur la sécurité dans les transports ? Suffira-t-elle ?
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Au début de mon engagement en politique, on me disait « c’est du régalien, on ne touche pas. » Mais on peut restaurer l’autorité, en s’engageant chacun à notre échelon de compétences. Il le faut pour prendre acte du changement de la société. On ne peut plus accepter qu’une femme qui rentre chez elle ne soit pas en sécurité. Tous les jours, des cas de violence contre les personnes sont recensés. Ce n’est pas un sentiment d’insécurité, mais la réalité. Nous sommes passés d’une société de voisinage paisible à une société de sauvages. Par ailleurs, il y a un problème d’immigration incontrôlée. 55 % des délits à Marseille sont commis par des personnes d’origine étrangère, alors qu’elles représentent 11 % de la population. Arrêtons le colmatage et prenons le taureau par les cornes. Organisons des États généraux de l’immigration, en soutien à l’action de Bruno Retailleau.
Et chez LR ? Où en êtes-vous avec votre ancien parti ?
Je reste de droite, d’une droite ouverte, qui prône l’ordre, l’autorité et le respect. J’espère que l’élection du mois de mai sera un moment d’affirmation pour les Républicains, et que la droite ne se tirera pas une nouvelle fois une balle dans le pied, mais sortira unie et décomplexée.
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