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Toujours le même symbole : la tronçonneuse. C’est cet outil que le président argentin Javier Milei a célébré dans son deuxième discours sur l’État de la nation depuis son arrivée au pouvoir il y a 15 mois. « Les yeux du monde sont aujourd’hui tournés vers l’Argentine », a-t-il lancé. Avant d’ajouter : « Dans certains cas, ils prennent note de ce qu’elle fait pour l’appliquer dans leur propre pays ». Comme le fait par exemple Elon Musk à la tête du DOGE (Département de l’Efficacité gouvernementale) aux États-Unis.
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« Les yeux du monde sont aujourd’hui tournés vers l’Argentine »
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La tronçonneuse, a-t-il insisté, « n’est pas seulement un programme de gouvernement, c’est une politique d’État qui durera des années et ne s’arrêtera que lorsqu’elle atteindra la fin de l’État à long terme », tout en annonçant une « tronçonneuse profonde » pour sa deuxième année de présidence. En 15 mois, le président a déjà appliqué à l’Argentine une drastique cure d’austérité budgétaire, après une dévaluation de plus de 52 % du peso.
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Rendant compte des négociations de l’Argentine avec le Fonds monétaire international (FMI) en vue d’un nouveau programme de financement, le dirigeant a déclaré : « Nous avançons vers un accord ». Sans préciser l’échéancier, Javier Milei a précisé qu’il « sollicitera dans les prochains jours le soutien du Parlement au gouvernement » pour cet accord.
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Dans un autre registre, le chef d’État s’est redit prêt « si nécessaire » à sortir du Mercosur, bloc commercial rassemblant plusieurs pays sud-américains, pour « l’opportunité historique » de conclure un accord de libre-échange avec les États-Unis : « La seule chose que le Mercosur a réussie depuis sa création (1991, NDLR) est d’enrichir les grands industriels brésiliens au prix de l’appauvrissement des Argentins ».
Plus généralement, Javier Milei s’est vanté d’avoir transformé l’Argentine en un pays « radicalement différent de ce qu’il était il y a à peine un an ». Notamment avec des succès comme l’inflation ramenée de 211 % à 84 % et un excédent budgétaire annuel en 2024, le premier depuis 14 ans. « Le meilleur gouvernement de l’histoire de l’Argentine », a-t-il assuré, célébrant également la suppression de 40 000 emplois publics.
Premier excédent budgétaire annuel depuis 14 ans
Pour la suite, l’économiste libertarien a affirmé sa volonté « d’approfondir » la réforme d’un code du travail « complètement obsolète ». Il a également jugé impératif une réforme fiscale visant à « réduire de 90 % le nombre d’impôts nationaux » et d’ouvrir l’économie argentine pour en finir avec « le mensonge protectionniste ». Contre l’insécurité, il a annoncé une réforme du code pénal. Celle-ci visera à alourdir « toutes les peines existantes ». Le président veut aussi abaisser l’âge de la responsabilité pénale, de 16 ans actuellement, à 13 ans.
Les réformes à venir « pourront être abordées, soit au cours de cette législature, soit à partir du 11 décembre », a-t-il suggéré, date à laquelle le Parlement devrait être renouvelé, après des législatives partielles en octobre. Javier Milei mise sur ce scrutin pour renforcer sa base parlementaire. Sa coalition (LLA) est pour l’heure créditée d’au minimum 35 % d’intentions de vote, loin devant l’opposition.
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