
Les César 2025 ont pris un tournant politique. La 50e édition de la cérémonie s’est tenue vendredi 28 février à l’Olympia. Le réalisateur britannique Jonathan Glazer a remporté le César du meilleur film étranger pour La Zone d’intérêt, son long-métrage retraçant l’histoire de l’officier SS Rudolf Höss et de sa famille, installés dans une maison avec jardin jouxtant le camp de concentration d’Auschwitz-Birkenau. Absent de l’événement, Jonathan Glazer a fait lire un discours en son nom, dans lequel il a rapidement évoqué le conflit au Proche-Orient.
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« Le fait que tant de personnes soient venues voir notre film est extraordinaire. Le fait qu’il soit autant d’actualité est alarmant. Pour faire écho à ce que nous disions il y a un an, nous voulions que le film pose à tous des questions sur la déshumanisation », a-t-il commencé. Avant de poursuivre : « Aujourd’hui, la Shoah et la sécurité juive sont utilisées pour justifier les massacres et le nettoyage ethnique à Gaza », déclenchant un tonnerre d’applaudissements dans la salle.
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Le porte-parole de Jonathan Glazer a encore affirmé : « Après le massacre du 7-Octobre et la prise d’otages en Israël, il s’agit dans un cas comme dans l’autre d’un acte de terreur contre des innocents, rendu possible par la déshumanisation des personnes qui se trouvent de l’autre côté de nos murs. C’est la zone d’intérêt. »
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Les propos de Jonathan Glazer sur le « nettoyage ethnique » font notamment référence à la volonté de Donald Trump de « prendre le contrôle » de la bande de Gaza pour en faire « la Côte d’Azur du Moyen-Orient », avait-il annoncé au début du mois de février. Le président américain a fait savoir que les habitants de la zone pourront partir vivre en Égypte ou en Jordanie, qui seraient pourtant hostiles à l’idée.
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