
Une publicité d’un genre nouveau a fait son apparition en Isère… au grand dam des habitants des communes d’Eybens et de Poisat. Plusieurs d’entre eux ont reçu, mardi 25 février matin dans leurs boîtes aux lettres, un petit prospectus cartonné proposant diverses drogues, ainsi que leur prix, et même des promotions.
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Au menu : cocaïne, cannabis, puff, drogues de synthèse, protoxyde d’azote et autres dérivés, mais aussi des cigarettes de contrebande. « Des produits de confiance, un service à la hauteur de vos attentes », assurent les dealers. Et de promettre : « Nous nous engageons à vous fournir des produits de la plus haute qualité, à consommer en toute sécurité. »
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C’est une première à Poisat, dont le maire s’est dit « sidéré » au micro de France bleu. Ce procédé est fréquent dans la métropole de Grenoble, à quelques kilomètres de là, mais en effet inédit dans cette commune réputée pour son calme de 2 300 habitants. Le phénomène des « Uber Shit » se développe de plus en plus, avec des dealers qui s’inspirent des modèles de livraison à domicile et des drives. Grâce à des QR codes et des messageries sécurisées, la vente de drogue devient plus discrète et accessible, touchant un nombre croissant de consommateurs et s’étendant à des zones de plus en plus reculées. Selon la Gendarmerie nationale, le nombre des affaires liées aux trafics et aux reventes a explosé de 67 % en dix ans dans les territoires ruraux et périurbains.
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En déplacement à Grenoble le vendredi 14 février pour présenter son plan de lutte contre le narcotrafic, Bruno Retailleau a dit vouloir reprendre le « contrôle de l’espace public », citant les transports en commun, la voirie ou encore les halls d’immeubles. Fouilles, drones, meilleure coordination entre les différentes composantes des forces de l’ordre… reste à voir si ces mesures permettront d’endiguer le trafic de stupéfiants alors que plus d’un million de personnes ont consommé de la cocaïne en France en 2023 – un record.
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