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En 2024, « 140 000 obligations de quitter le territoire français (OQTF) ont été délivrées », mais seulement « 20 000 retours ont été enregistrés », a dévoilé Didier Leschi, le directeur général de l’Office Français de l’Immigration et de l’Intégration (OFII) ce mercredi sur France info.
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Un résultat qui « n’est pas à la hauteur », regrette le patron de l’OFII, malgré une augmentation du nombre de retours par rapport à l’année dernière. En 2023, 11 722 étrangers ont été renvoyés contre leur gré. Selon lui, les OQTF sont encore « trop peu suivies d’effet » alors que « la caractéristique de la France est de délivrer beaucoup de visas ».
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En 2024, la France a délivré 2,5 millions de visas, dont 250 000 à des ressortissants algériens. Parmi eux, 30 000 se sont établis durablement dans le pays. « Avec l’Algérie, nous sommes quand même dans une situation difficile », reconnaît le directeur de l’OFII, notamment parce que « les Algériens sont la première nationalité contrôlée en situation irrégulière en 2024 », soit « plus de 30 000 » personnes.
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À cela s’ajoutent « l’arrestation de Boualem Sansal », un acte jugé « grave », la question du Sahara occidental, « l’ajout en juin 2023 d’un couplet anti-français dans l’hymne national algérien », ainsi que le refus répété du président algérien de se rendre à Paris malgré plusieurs invitations, énumère Didier Leschi.
Mercredi, un comité interministériel sur l’immigration s’est tenu sur fond de tensions croissantes avec Alger, exacerbées par l’attentat de Mulhouse. L’Algérie avait refusé de reprendre le suspect, visé par une OQTF, sur son territoire à dix reprises. À l’issue de cette réunion, qui a réuni une partie du gouvernement à Matignon, le Premier ministre a déclaré devant la presse ne pas vouloir d’« escalade » avec l’Algérie, tout en menaçant de remettre en cause les accords de 1968.
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